C’est une vue qui se mérite. Il faut gravir plus d’une centaine de marches à flanc de colline pour arriver jusqu’à cette maison, à l’architecture caractéristique des villégiatures lacustres du début du XXe siècle. Là-haut, parmi les palmiers octogénaires, le panorama à 180° est à couper le souffle. C’est en ayant à l’esprit cette stupéfiante vue que le maître des lieux, consultant dans l’industrie de la mode, a conçu le projet de rénovation de la villa à l’abandon depuis plusieurs décennies.

Redessiner les volumes, inventer des circulations entre les trois niveaux initialement indépendants, redéfinir les espaces extérieurs en terrasses et jardins, introduire un esprit contemporain tout en conservant l’âme de la maison, il lui aura fallu près de quatre ans pour faire la maison de vacances de ses rêves. Le résultat : une harmonie très douce entre intérieur et extérieur, entre moderne et ancien, qui passe par une unité de matières et de couleurs.

Dedans comme dehors, un camaïeu de tons beiges, corde, ivoire et gris se décline sur les murs, les sols, les plans des salles de bains et de la cuisine. Au rez-de-chaussée, le séjour s’étire en une vaste pièce à vivre, tandis que l’ancienne véranda s’est muée en un bureau où la contemplation du lac inspire la rêverie. À l’étage, l’ancien appartement a été transformé sur le modèle d’une suite ultra-spacieuse : une chambre, une salle de bains et un petit bureau avec cheminée qui s’ouvrent sur une immense terrasse où profiter de l’envoûtante vue. L’étage inférieur pour sa part joue la modularité en un loft à géométrie variable grâce à des cloisons mobiles en palissandre. Et à chaque étage, l’espace est privilégié, peu de meubles et d’objets, pas d’oeuvres aux murs, mais d’immenses baies, comme des tableaux vivants, qui mettent en scène le panorama. L’extérieur se répartit en terrasses et jardins à fréquenter selon les envies de la journée, plein soleil autour de la piscine ou sur la terrasse à l’étage, déjeuner et sieste à l’ombre des kakis taillés en parasols, conversations autour de la fontaine à l’entrée. Le plus difficile, dans cette oasis, c’est de devoir en repartir.

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Une maison à l'architecture du XXe siècle

Bénédicte Ausset-Drummond

La structure originelle de la maison a été restaurée à l’identique, mais les couleurs ont été modifiées pour retrouver les mêmes tons de corde à l’intérieur comme à l’extérieur.

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Une entrée avec une vue panoramique sur le lac

Bénédicte Ausset-Drummond

Depuis l’entrée “historique” de la maison, un escalier descend vers le jardin en contrebas, révélant progressivement la vue panoramique vers le lac. Les jarres en terre cuite ont rapportées du Péloponnèse.

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Une entrée de style classique

Bénédicte Ausset-Drummond

L’entrée a conservé le style classique de la villa. La chaise a été chinée aux puces de Plaka à Athènes, teintes en noir et recouvertes de lainage anthracite et aubergine (Kvadrat).

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Une cuisine de style vintage

Bénédicte Ausset-Drummond

Dans la cuisine, une cheminée a été créée, volontairement surélevée pour profiter du foyer à table. Le mobilier a été réalisé sur mesure : sur une structure métallique réalisée par Vincenzo Laia de la Bottega del Fabbro à Côme, les plans de travail sont en quartz indien. La robinetterie est de Christophe Pillet pour Zanetti Chini. Les chaises en bois et la table sont idéaux pour fabriquer les pâtes fraîches ont été laissées sur place par l'ancien propriétaire. Au mur, une aquarelle de Fabio Aguzzi. Au sol, le terrazzo est d’origine.

Vidéo du jour
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Une chambre avec une bibliothèque originale

Bénédicte Ausset-Drummond

Des niches ont été aménagées dans les murs de la chambre pour ranger les livres à la façon d’une installation. Sur le fauteuil vintage trouvé dans la maison, un textile brodé rapporté d’Inde. Sur le lit, un jeté de lit en lin et coton (Le Bon Marché) et des coussin en lin froissé (Maison de vacances au Bon Marché).

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Un bureau comme un tableau vivant

Bénédicte Ausset-Drummond

Comme toute la maison, le bureau profite d’une vue unique. Les murs sont volontairement laissés nus afin que seules les baies fassent office de tableaux vivants. Des métrages de soie brute ont été simplement déroulés sur des tiges d’acier pour accentuer la blondeur de la lumière. Ensemble de table et chaises vintage.

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Une petite salle de bain zen

Bénédicte Ausset-Drummond

Le même quartz indien que dans la cuisine a été utilisé dans la salle de bains pour les plans vasque et l’encastrement de la baignoire. Robinetterie “ZC1”, design Christophe Pillet pour Zanetti Chini.

Les serviettes de bains en coton et polyester et en coton gaufré sont de Uchino, Au Bon Marché. Au sol, le terrazzo est d’origine.

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Un jardin face au lac de Côme en Lombardie

Bénédicte Ausset-Drummond

Réparti sur trois niveaux en terrasses, le jardin peuplé de palmiers octogénaires, s’ouvre sur une vue spectaculaire. Bain de soleil en teck “Swing” (Unopiù), lits de plage et parasols des établissements balnéaires de Forte dei Marmi.                                                                                                                                                                                                          

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Une terrasse minimaliste avec une vue spectaculaire

Bénédicte Ausset-Drummond

À l’étage supérieur, la suite parentale s’ouvre sur une vaste terrasse de 70 m2 avec une vue à 180 ° sur le lac. Bains de soleil et parasols des plages de Forte dei Marmi. Paire de fauteuils “Vassily” de Marcel Breuer (Knoll). Ferronnerie d’art Vincenzo Iaia, La Bottega del Fabbro à Côme.

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Un coin de détente dans le jardin

Bénédicte Ausset-Drummond

Au niveau intermédiaire du jardin, deux kakis dispensent leur ombre pour une sieste face au lac. Fauteuil De Padova, plaid en cachemire (Oyuna, au Bon Marché). Le garde-corps en ferronnerie d’art a été réalisé par Vincenzo Iaia de la Bottega del fabbro à Côme.

Reportage issu de Marie Claire Maison n°477

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