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Le chêne centenaire du jardin

Vincent Leroux

Passionnés de voyage, grâce à leur métier qui les a amené sur tous les continents, Agnès Decoux et Serge Bottagio, tous deux céramistes, se sont arrêtés dans la campagne Gasconne. Pendant des vacances dans le Gers, le couple tombe sous le charme d'une maison de torchis à l'abandon entourée de grands arbres. Ils décident de l'acquérir et de la rénover. Les travaux commencent alors avec l'envie de créer un habitat simple, dépaysant et exotique. Avec une architecture et une décoration totalement repensées, la maison est une véritable invitation à la rêverie et au voyage.

Simplicité, légèreté et détente

Amoureux de l'eau, la terre, le vent qui les influencent au quotidien dans leurs créations, le couple trouve naturellement l'inspiration dans ce paysage luxuriant. Dans le jardin un grand chêne centenaire protège de son feuillage dense et abondant une vasque de ciment, fruit du travail d'Agnès Decoux et Serge Bottagisio.

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Un salon lumineux aux murs lambrissés

Vincent Leroux

Toujours pour rester dans un esprit de cabane de bord de mer, le salon très lumineux est recouvert en grande partie de lambris blanc, comme le plafond et certains murs. D'autres sont restés en plâtre torché. Côté décoration, les meubles de famille comme le fauteuil rouge en Skaï années 50 et les fauteuils en bois à dosseret réglable style colonial, ainsi que les créations du couple, comme la table en béton brut et la coupe en porcelaine drapée s'accordent ensemble pour un résultat simple et harmonieux. Le lampadaire années 30 provenant d'un cinéma de Biarritz ainsi qu'un vase en porcelaine peinte en rouge (Pirandello) se fondent parfaitement dans le décor.

Un sol de pin javellisé

En plus des grandes baies vitrées, le salon capte la lumière grâce au sol en parquet de pin javellisé. Les Landes n'étant pas trop loin, il était évident pour le couple d'utiliser le pin aussi bien sur quelques murs qu'au sol. Pour obtenir ce résultat, il a fallu poncer le bois puis le brosser avec de l'eau de javel. La teinte finale plus ou moins claire dépend bien évidemment de la quantité de javel utilisée. Après avoir rincé à grandes eaux, une couche de cire a permis de fixer cette nuance douce du bois.

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Un coin détente aux allures cosmopolites

Vincent Leroux

Le deuxième salon de cette maison du Gers est plus inspiré. Au sol, un tapis africain en plastique (CSAO) donne le ton. Les lambris cirés au mur réchauffent la pièce et mettent en valeur une grande sculpture en béton bombée.

Un éclairage feutré grâce à une suspension en papier

L'éclairage feutré de la pièce est assuré par la suspension indonésienne en papier (Baobab, à Hossegor) et par un petit spot rouge (IKEA) accroché sur un fauteuil Morris retoilé. Toujours dans un style exotique, on trouve un guéridon surmonté d'un plateau en béton sur lequel trône une coupe du Mali en terre cuite contenant des œufs en porcelaine. Un ventilateur des années 50 chiné dans une brocante parfait le décor.

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La cuisine en bois clair

Vincent Leroux

Dans cette cuisine lumineuse, dotée d'une suspension provenant d'un ancien stade de basket, le bois est omniprésent. Le sol de pin javellisé met en valeur la console-plan de travail en inox mat, faite sur mesure (Dauphin à St-Géour-de-Marenne). Pour gagner de l'espace et surtout alléger la structure, l'astuce a été d'utiliser des équerres pour faire tenir ce plan de travail. Deux vasques professionnelles (Rosières) ainsi qu'une plaque de cuisson  (dessinée par les propriétaires et conçue par France Inox Daguin) ont été directement soudées à cette base. Pour parfaire cette console, la robinetterie (Starck pour HansGrohe) est aussi en inox brossé comme le four monté sur roulettes (SMEG) qui trouve parfaitement sa place sous le plan de travail.

Un placard en bois à portes à claire-voie

Dans le fond de la cuisine, un véritable Frigidaire est encastré dans une niche du placard en bois à portes à claire-voie.

C'est Agnès Decoux et Serge Bottagisio qui ont fabriqué ces portes en lattes de plâtrier en pin brut d'une largeur de 3 cm environ et clouées sur un cadre. A défaut de trouver ces lattes dans le commerce, on peut les remplacer par des tasseaux de bois brut de tailles égales (chez Castorama ou Junet Bois). Pour obtenir ce rendu final, ces lattes ont été poncées, puis recouvertes d'une peinture légère dans les tons gris sable. 

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Une salle de bains dans un ancien pigeonnier

Vincent Leroux

S'ouvrant aussi sur la terrasse, la salle de bains a été conçue dans l'ancien pigeonnier qui s'est effondré il y a quelques années. Tout a été reconstruit dans le même esprit que les autres pièces, avec des murs blancs lambrissés. Deux fenêtres horizontales diffusent une lumière généreuse dans la pièce au sol de granito moucheté et recouvert de pâte de verre noire.

Un sol recouvert de pâte de verre noire

Adossée à un mur, la large baignoire 1930 en grès massif émaillé a été récupérée dans un hôtel de Biarritz. La tuyauterie comme système de remplissage de la baignoire par le trop-plein (chez Grohe, hansgrohe, Sopha Industries) a été installée ensuite. Ce système a permis d'installer une robinetterie indépendante avec un mitigeur à même le sol. Le receveur de douche, quant à lui, a été directement creusé dans le sol en ciment puis recouvert d'une mosaïque de pâte de verre noire.

Les plantes vertes et la chaise en bois et raphia (Coquelin) accessoirisent avec éclectisme la pièce.

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Une petite chambre blanche

Vincent Leroux

Cette chambre a été renommée « la boîte à sucre » par ses habitants, à cause de sa taille mais aussi de sa décoration douce et simple. Tout est blanc : des murs recouverts de lambris landais laqué, en passant par le lit familial 1900, et les draps en coton. Une fenêtre étroite tout en longueur inonde de lumière cette petite chambre. Elle s'ouvre comme un vasistas et offre un paysage changeant tout au long de l'année, pour le plus grand plaisir des invités.

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Un salon de repos années 30

Vincent Leroux

Attenante à la cuisine, cette pièce est, elle aussi, recouverte de bois du sol au plafond. Fixé au mur, un grand miroir blanc années 30 chiné chez un antiquaire  reflète la lumière et agrandit la pièce. Le divan placé devant la baie vitrée invite à la détente et au rêve. Tapissé de tissu rose poudré, il s'accorde en parfaite harmonie à de grands rideaux à œillets en coton rayé soutenus par des tringles à rideaux en fer à béton peintes en blanc pour se fondre dans le décor.

Devant, la grande fenêtre entrouverte qui mène à la terrasse verdoyante, permet une à légère brise d'entrer pour rafraîchir l'atmosphère pendant les moments de détente.

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La terrasse aux essences exotiques

Vincent Leroux

Les propriétaires des lieux ont choisi des plantes bien adaptées pour ce climat du sud-ouest. Des bananiers aux feuilles luxuriantes venant de la Palmeraie de Sarthou se mêlent à des agaves, allocacias et palmiers. Les bananiers, en plus d'être faciles à planter, poussent vite et leurs fleurs et fruits ne nécessitent pas beaucoup de soin. Ceux-ci font partie de la famille des ‘Musa Basjoo », une espèce sub-tropical résistante aux grands froids (jusqu'à -10°/-12°). Pour une bonne prise en terre, le bananier se développe mieux dans un mélange de terre de jardin, de terreau et de sable, arrosé régulièrement en été.

Durant l'hiver, il est conseillé de pailler le tronc pour éviter qu'il ne gèle. Si c'est le cas, on n'hésitera pas à le couper à ras le printemps venu.

Pour décorer cette terrasse, les propriétaires ont habillé le sol de planches de cèdres de tailles différentes afin de créer un rythme dans cette abondance d'essences exotiques. Au centre, une table de jardin en métal peint et  des poufs cages en béton (créations du couple de céramistes) accessoirisent cet espace.

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