Laurence, Alain et leurs deux enfants ne comptent plus les semaines de vacances passées chez la tante Marthe. Été comme hiver, c’était même devenu une tradition pour ces Lyonnais de retrouver cette façade en crépi jaune, ces sols en granito et lino usés, ces faux plafonds, vestiges des années 40-50 et la plage toute proche pour prendre l’air. “Nous adorions passer du temps chez elle, malgré l’inconfort des lieux”, confie Laurence. Mais en rachetant la maison il y a un an, la famille qui vit toujours à Lyon mais continue de venir dans le Gard régulièrement, comprend qu’il est nécessaire de rénover ces chambres aveugles et cette salle d’eau rudimentaire et d’en finir avec l’étroitesse des espaces et l’humidité ambiante…

Le couple fait appel à l’architecte d’intérieur Marie-Laure Helmkampf. En mettant à nu les 70 m2 de la bâtisse, elle découvre d’authentiques trésors comme ces voûtains et cette majestueuse charpente à l’étage qui lui permettent d’agrandir les volumes en hauteur. Elle ouvre les espaces - unifiant ainsi cuisine et salon puis crée deux chambres avec chacune une salle de bains au premier niveau. “Laurence et Alain souhaitaient conserver l’âme de la maison, tout en la rendant fonctionnelle et chaleureuse”, explique Marie-Laure. “La mise à nu des murs de pierre derrière le béton m’a permis de donner une vraie identité au lieu et d’y ajouter un mélange d’éléments bruts et contemporains sans que cela sonne faux.”

Vidéo du jour

Pour accentuer le côté industriel voulu par la famille, l’architecte construit son projet autour d’un magnifique escalier en fonte, véritable pièce maîtresse du rez-de-chaussée. “Nous avions envie d’épure, confient Laurence et Alain. La confrontation des matières, les couleurs délicates, les matériaux naturels : le résultat est à la fois moderne et intemporel.” Chez eux mais encore un peu chez tante Marthe…

Par Laurence Dougier

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Une entrée authentique et moderne

Nicolas Mathéus

Dès l’entrée on tombe sur l’escalier en fonte, une reproduction d’un modèle des années 1900 (Villa d’Or). Parquet en chêne vieilli acheté chez un récupérateur de matériaux. Lampadaire potence en bois de Gaëlle Roux. Fauteuil, les Affaires Étrangère à Uzès. Tableau de Marie-Laure Helmkampf.

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Une cuisine aux mobiliers en métal

Nicolas Mathéus

Pour optimiser l’éclairage naturel, l’architecte a agrandi la fenêtre du salon et choisi une cuisine toute en inox (IKEA) pour refléter la lumière du jour. Plan de travail en technistone sable. Table en bois
et chaises en fonte d’aluminium, réédition de Pierre Guariche, 1953, le tout Maisons du Monde. Suspensions en verre 1970, chinées aux puces de Montpellier et appliques potence ml-hdesign. Portes coulissantes réalisées sur mesure par la Maison Laurent Passe.

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Un salon en rouge et bleu

Nicolas Mathéus

Cosy et chaleureux, l’espace salon accueille un canapé en lin anthracite, AM-PM, des coussins en fourrure Maisons de vacances et en velours Caravane Chambre 19. Table basse, Caravane. Tapis marocain et fauteuil en bois et lainage rayé, Les Affaires étrangères à Uzès. Lampadaire Gaëlle Roux. Rideau, Caravane.

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Un escalier en colimaçon éclairé par de petites suspensions

Nicolas Mathéus

Dans l’escalier, pour accentuer le côté brut et ancien, Marie-Laure Helmkampf a habillé le mur de parements de pierre (Castorama). Suspension en verre soufflé ambre, Agnès Emery. Applique en métal rouillé, ml-hdesign.

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Une chambre parentale en toute simplicité

Nicolas Mathéus

À l’étage, la chambre parentale est baignée de lumière. La porte coulissante qui mène à la salle de bains a été réalisée -avec du bois de récupération par la maison Laurent Passe. Table de chevet, Les Affaires étrangères à Uzès. Applique sur mesure par ml-hdesign et ampoule Muuto. Lit et draps en lin AM-PM, taies d’oreillers en lin, 3 Suisses.

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