Le terrain est escarpé. Surplombant la mer, parsemé de gros rochers, de pins, d'oliviers, de chênes verts et de figuiers de Barbarie, le lieu avait une puissance qui méritait d'être préservée mais sa pente était loin d'être facile à gérer. En collaboration avec l’architecte Aurélie Barbey, la designer et architecte Marie Thurnauer se souvient d'un chantier ambitieux. "Nous avons d'abord pensé à respecter le terrain, à nous poser dessus avec délicatesse, raconte-t-elle. Il fallait se fondre dans le minéral et le végétal, être le lus léger possible, ne pas avoir trop d'emprise sur le sol." C'est ainsi qu'elles ont imaginé faire cohabiter sur le site plusieurs constructions sur pilotis : une maison principale d'un côté et des structures individuelles de l'autre. 

Des cabanons design pour vivre en harmonie avec la nature

Ces cabanons faisant office de chambres autonomes, donnaient également à Marie la possibilité de s'isoler, de passer, en quelques pas dans la garrigue, de la vie en communauté à l'indépendance. Pour limiter l'impact sur l'environnement, la "boîte" principale, axée sur la mer, a "joué" avec le grand rocher posé juste devant qui évite au bâtiment de plonger directement dans la mer. Une terrasse en béton accrochée à ce même rocher et non pas aux murs de la maison, semble suspendue comme une dalle flottante, tandis qu'une autre terrasse en bois, borde la façade est. Pour suivre la course du soleil et éviter la lumière trop vive, les murs alternent entre des parties vitrées et des parois de bois que l'on fait coulisser à l'envi. 

Vidéo du jour

Discrètement disséminés sur le terrain, les cabanons ont été reconstruits en pin, puits peints en noir comme ceux des pêcheurs d'Etretat de son enfance, qui étaient enduits d'huile de vidange, et de goudron. Comme pour sa marque "Petites Productions", Marie Thurnauer souhaitait des choses simples qui allient l'esthétisme au fonctionnel. Même si l'insolente beauté de la Corse l'a bien aidée, son pari est assurément réussi. 

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Des cabanons qui se fondent dans le paysage

Philippe Garcia

L'architecture de la maison de Marie Thurnauer est pensée pour s'intégrer parfaitement dans la nature escarpée de la Corse. Ici le cabanon en bois s'intègre dans les rochers d'une manière qui le fait paraitre presque irréel.

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Une terrasse avec la nature pour ligne de fuite

Philippe Garcia

Posé sur pilotis à la bonne hauteur pour avoir la vue sur la mer, les trois cabanons en bois fabriqués par Les Charpentiers de la Corse, ont été peints en noir 'Pitch black" (Farrow & Ball). Ils sont prolongés par de petites terrasses. Table basse et fauteuils en rotin chinés, tapis en plastique (CSAO).

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Des matériaux bruts pour une pièce de vie lumineuse

Philippe Garcia

Dans la pièce à vivre en béton, panneaux en bois (société l.b.d) et baies vitrées coulissent pour suivre la course au soleil. Discrète, la cuisine est en contreplaqué de bouleau clair avec plan de travail en inox. Table en métal mélaminé laqué blanc dessinée par Marie Thurnauer, ainsi que le bougeoir ' la boîte à bougies", les coquetiers "Goog" et les tabourets (Petites Productions). Chaises blanches (Tolix). Lampadaire (Flos).

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Des lignes minimalistes pour une vue sublimée

Philippe Garcia

Dans cette maison, c'est la mer à plein-temps, à travers la longue vue, dans un fauteuil à bascule chiné ou sur une banquette dessinée par Marie, habillée de draps en lin, chinés et teints. De la terrasse suspendue, le regard plonge dans la Méditerranée.

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Un salon rustique chic ouvert sur le jardin

Philippe Garcia

Autour du poêle (Godin), les deux fauteuils en rotin sont recouverts de peaux de mouton. Des peaux de vaches contrastent avec le béton du sol.

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Une chambre au cœur de la nature

Philippe Garcia

Les chambres des cabanons s'ouvrent au cœur de la nature grâce à de grandes portes vitrées.

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Une terrasse bordée par la mer et les rochers

Philippe Garcia

Sur la terrasse en béton accrochée au rocher, une petite table et un fauteuil en rotin prolongent la pièce à vivre.

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Texte : Catherine Ardouin

Photos : Philippe Garcia

Reportage issu du n° 478  juillet/août 2015  de Marie Claire Maison

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