Un intérieur design dissimulé dans une ferme

Après sept années au sein de la société de céramique Royal Tichelaar Makkum à Makkum au poste de directeur artistique, Thomas Eyck vit à Oosternijkerk. Au Nord du pays, cette petite maison de briques rouge cache d’incroyables oeuvres qu’il édite, réalisées par Hella Jongerius, Aldo Bakker ou encore Christien Meindertsema. L’habitation, entourée de moutons, n’a subi aucune transformation. On a conservé le toit recouvert de mousse, la charpente, les murs briqués, les portes et les vieilles poutres pour que l’ancien abrite le moderne : le mobilier de Charles et Ray Eames, les tableaux contemporains, l’écran plasma et les touches de couleurs flash.

L’ambiance « design champêtre »

Dans ce lieu, Thomas s’est créé un univers qui fait cohabiter toutes ses passions. Désireux de s’entourer d’objets ayant une histoire, l’ancien étudiant en histoire de l’art a le goût des choses « habitées » : de vieilles cordes pour former une suspension ou un pouf, des poêles en céramique customisés dans toutes les pièces, un marchepied du XVIIe siècle reconvertit en table basse, l’artiste avait besoin de dynamiser son intérieur pour animer le lieu calme qui l’entoure. Du choix des meubles à l’intérieur des placards systématiquement peints en noir sans oublier le soin apporté aux carreaux vernissés rouges et verts de l’entré. Tout traduit la philosophie créative du designer.

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Une ancienne ferme à Oosternijkerk

Vincent Leroux / Temps machine

Les galeries les plus tendances s’arrachent les objets que Thomas Eyck édite mais il a préféré fuir l’agitation d’Amsterdam pour s’installer en pleine campagne dans une ferme qu’il a meublé avec le design dont il a toujours rêvé.

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Une entrée « design champêtre »

Vincent Leroux / Temps machine

L’entrée annonce la couleur sur la décoration et l’ambiance de la maison. Sur le sol vernissé en terre cuite rouge et verte accueille un tapis de Christien Meindertsma dans les tons beiges conçu avec une corde de 110 mètres enroulée sur elle-même.

Dessus est disposé un fauteuil réalisé par Charles et Ray Eames pour Vitra. Le lieu reflète la créativité du designer qui a su marier le design et le style champêtre sans aucune faute de goût.

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La salle à manger, alliance entre tradition et modernité

Vincent Leroux / Temps machine

La salle à manger, décorée dans une ambiance épurée, ponctuée d’accessoires décoratifs dynamisants, est meublée simplement. Une suspension en corde et bois Christien Meindertsema pour Thomas Eyck surplombe la table Gamma du célèbre designer Jasper Morrison sur laquelle repose un vase Studio Job.

Autour, les chaises Eames sont installées sur un tapis acheté dans un bazar de Marrakech. Au-dessus du poêle, sur l’étagère, quelques accessoires décoratifs font écho à la suspension pour une décoration harmonieuse : le bretzel du sculpteur suédois Claes Oldenburg, un objet en cuivre d’Aldo Bakker pour Thomas Eyck et des céramiques offertes à l’occasion de son départ chez Makkum. La pièce témoigne d’une grande créativité du designer et exprime son talent à réunir différents styles dans un même lieu.

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Le salon des contrastes

Vincent Leroux / Temps machine

Dans le salon, différents styles cohabitent pour un intérieur hétéroclite. Sur la gauche, l’écran plasma s’aligne avec le poêle moderne au-dessus duquel sont posés un soliflore de Ted Muehling et une assiette d’Hella Jongerius pour Makkum.

Le tableau fleuri d’influence folkorique de Myriamde Zeeuw contraste avec le canapé rétro Polder Bank d’Hella Jongerius et la table basse, anciennement marchepied de la marque Roosje Hindeloopen. 

Au-dessus d’elle se trouvent deux chandeliers signés Hella Jongerius pour Makkum et Studio Job. Pour conserver le style naturel, de chaises en cuir de Poul Kjaerholm sont placées face aux fenêtres pour admirer la vue.

Du côté droit de la pièce, on retrouve la célèbre chaise à bascule de Charles et Ray Eames qui rappellent la blancheur des murs et des accessoires de décoration. Derrière elle, un immense lampadaire de Mariano Fortuny y Madrazi éclaire l’ensemble du salon. Le tout repose sur un tapis B.I.C Carpets qui réchauffe la pièce.

Vidéo du jour
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Une pièce dans un placard

Vincent Leroux / Temps machine

Toutes les étagères intégrées dans les murs et les placards de l’ancienne ferme sont repeints en noir laqué pour un style « black & white » à chaque ouverture. L’ancien lit de la servante de la ferme sert aujourd’hui de coin repos dans lequel on a installé une couverture Scholten&Baijings aux couleurs acidulées pour apporter de la luminosité à défaut d’avoir des fenêtres.

Pour le confort et donner un aspect plus chaleureux à ce petit espace pouvant servir de coin lecture, on a aligné des coussins beiges Claudy Jongstra.

Dans le couloir, un service de porcelaine réalisé par Hella Jongerius pour Makkum et des verres de Thomas Eyck et Aldo Bakker sont mis en valeur grâce à la peinture noire pour devenir de vrais objets décoratifs.

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Le design en pleine nature

Vincent Leroux / Temps machine

Pour un design plus chaleureux, Thomas et sa femme ont multiplié les couvertures et les tapis.

Sur le parquet peint en blanc, un tapis marocain vintage contraste avec le lit en bois foncé Michiel Van der Kley, son linge aux couleurs acidulées de Scholten&Baijings et la lampe de Seppo Koho pour Secto Design qui propose une ambiance chaleureuse à la chambre.

L’intérieur design en rupture avec l’extérieur mis en avant par les grandes fenêtres est la parfaite illustration du travail d’ameublement du designer.

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Une étable reconvertie en show-room

Vincent Leroux / Temps machine

Thomas Eyck a aménagé son show-room bureau dans une grange où les charpentes et les murs nus sont laissés apparents. Dans cet immense espace, il y a installé une décoration sobre pour conserver un style naturel : un canapé « The Worker » d’Hella Jongerius de chez Vitra, un pouf et une suspension en corde de Christien Meindertsema et un tapis de Mongolie pour une touche colorée.

Afin de réchauffer le lieu, un poêle signé Dick Van Hoff pour Makkum est installé non loin du canapé. Désormais, l’artiste n’a plus qu’à traverser la cour pour aller travailler, un vrai luxe.

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