Comme un bout d’île grecque perdu dans l’Ouest londonien… Avec sa façade bleu turquoise, la maison de Michela Imperiali Klemos réjouit le regard. “La couleur m’a séduite, et j’en ai mis des touches à l’intérieur de la maison”, raconte la belle Italo-Grecque, établie à Londres depuis une dizaine d’années. Pas question de se limiter : du jaune moutarde au gris anthracite, du vert citrine au métal cuivré, Michela aime s’amuser avec la palette de couleurs. Dans le salon à l’étage, c’est le printemps toute l’année. La cuisine ressemble à un pimpant bistrot italien. Partout, des sofas, des poufs… Autant d’invitations à s’asseoir et passer un bon moment. “J’aime les formes rondes confortables qui facilitent la convivialité”, sourit Michela. Une convivialité qui s’enrichit d’un esprit galerie d’art, présent dès l’entrée avec ces grandes toiles mises en valeur par des murs gris perle, et par un sol en pierre gris anthracite du Portugal. “Notting Hill était à l’origine un quartier d’artistes avec un esprit campagne pas trop urbain”, rappelle Michela. Cette maison a d’ailleurs appartenu à la peintre Pauline Boty, une figure de la scène Pop Art des années 60. Cette présence touche Michela, formée en histoire de l’art à Rome et à Naples, designer de bijoux avant de devenir architecte d’intérieur. Elle a réussi à redessiner cette maison avec sensibilité, même si la transformation a été radicale. La bâtisse était sombre et de guingois, divisée en quatre appartements. Elle a été désossée, l’escalier reculé, le dernier étage surélevé pour créer la suite parentale. Le jardin qui était au niveau du sous-sol a été remonté pour un accès plus facile du rez-de-chaussée. Et pourtant, une fois métamorphosée, cette maison de famille lumineuse exprime tout l’esprit joyeux et ouvert du Notting Hill authentique.
Par Catherine Cornille