Nina et Joaquin Arias, londoniens, jeunes mariés et fraîchement installés à New York, ont choisi de vivre à deux pas du nouveau Whitney Museum of American Art (signé Renzo Piano), le long de l’Hudson River, dans West Village. Un quartier du sud-ouest de Manhattan apprécié des “people” en quête de tranquillité, avec ses anciens immeubles industriels, ses squares... Habitués aux plafonds bas des “Mews” londoniens – ces écuries de l’époque victorienne transformées en maisons de charme – ils se sont emballés ici pour les imposants volumes du séjour: environ cinq mètres sous plafond! “Nous avons adoré ce sentiment d’espace et la qualité de la lumière naturelle, explique Nina. Ces deux plateaux, totalisant 160 m2, nous offraient la possibilité d’aménager deux chambres, leur salle de bains et un dressing.”
Une déco aux accents mode
Après la visite de l’appartement témoin de Printing House, décoré par Dan Burns, directeur artistique du cabinet Workshop/APD, le couple lui a confié l’aménagement de son loft. La jeune femme ayant travaillé chez Cartier et Burberry et souhaitant apporter sa sensibilité de “modeuse”, le tandem Nina et Dan s’est parfaitement accordé. “Nina est une ‘fashionista’ qui adore les couleurs. Elle est attentive au choix des tissus et aux détails raffinés”, apprécie Dan. Le gris perle intemporel domine, avec des touches captant le regard, comme le mur bleu canard du salon mitoyen avec la cuisine qui se prolonge jusqu’à la chambre d’ami et le fauteuil vert jade du salon. Le plus compliqué ? Choisir le revêtement du canapé Artis: Nina a finalement craqué pour un tweed de Clarence House, “au look très Chanel” ! Contrastant avec la petite cuisine-salle à manger, la bibliothèque, tout en hauteur avec son échelle en métal noir, agrandit encore le salon en longueur où le lustre en verre de Murano, de Vistosi, déploie ses pétales translucides.
Tabourets parés de mohair, tapis, tête de lit, coussins à foison, plaid en fourrure, fauteuils en velours... Du salon aux chambres, on baigne dans le confort et un raffinement féminin sans fausses notes. Et pour cause, Nina Arias lance sa première collection capsule de prêt-à-porter. La boucle de la mode est donc bouclée.
Par Catherine Cornille