1/6

Un salon bigarré aux styles éclectiques

Maï-Linh/Box Management

C’est par le hasard d’une annonce que Dolorès, iconographe et danseuse de tango, a découvert ce lieu. Elle qui avait toujours habité dans des lieux calmes, voire déserts, aspirait à vivre dans un quartier plus animé mais sans trop de bruit. C’est à la suite d’une visite "juste pour voir" qu’elle est tombée sous le charme du beau volume qu’offrait cette ancienne fabrique de lingerie abritée dans un bâtiment du XIXe siècle situé dans l’une des rues les plus fréquentées de Belleville. Cette belle surface avait tout pour plaire : mur de verrières, poutres et sols en béton et surtout un cour intérieure entourée de locaux industriels. En bref, un endroit paisible au cœur de Paris. Dolorès succombe immédiatement, achète la fabrique et demande à l’architecte Valérie Mazérat de structurer l’espace. Seules exigences de Dolorès auprès de l’architecte : avoir un plancher en bois, une cheminée et une cuisine ouverte pour ne "pas être séparée des autres" lorsqu’elle prépare au dernier moment un dîner improvisé.

Avec ces trois impératifs, l’architecte a donc imaginé l’espace en deux zones bien distinctes, délimitées par deux murs déjà existants. La première zone est consacrée aux pièces à vivre, la seconde à la partie nuit avec, partout, un sol recouvert de larges lames de pin brut blanchies à l’huile, moins onéreux qu’un parquet. Pour la déco, Dolorès a semé son petit grain de folie dans toutes les pièces avec des tissus chamarrés aux couleurs chaudes, du mobilier de styles variés et un mélange éclectique de tableaux, de photos et d’objets kitsch achetés quelques euros dans le quartier. Une déco loin d’être aseptisée qui reflète parfaitement la personnalité de sa propriétaire : généreuse et gaie.

A l’image du salon cosy aux styles panachés meublé d’une table-coffre en bois dont le couvercle a été recouvert d’une feuille de métal et entourée d’un canapé en flanelle grise (Séverine Courcoux) habillé de plaids (Les Touristes, Petit Pan, Maryem Besbes, Caravane), de deux chaises AA (Airborne), d’un fauteuil en cuir noir marocain (Chambre 19) et d’un tabouret en contreplaqué de bouleau (Unto this last). À l’entrée du salon, le lampadaire "Armlight" (Tsé & Tsé) accueille les invités, tandis que sur deux tablettes mises bout à bout en guise de cimaise ("Ekby" IKEA), Dolorès expose ses petits trésors : une photo sur verre d’Anton, une lampe "Akari" de Nogushi (Sentou), une bouteille de Joe Christopherson, un tableau de Bergerol.

2/6

Une cuisine ouverte pour ne jamais tourner le dos aux invités.

Maï-Linh/Box Management

Pour libérer un maximum d’espace, l’architecte Valérie Mazérat, a regroupé toutes les fonctions le long d’un mur aveugle qui alterne les pleins et les creux intégrant niches, bibliothèques, étagères - la cheminée, simplement creusée dans la cloison - et la cuisine. Placée entre la cheminée et les étagères consacrées à la verrerie, la cuisine est délimitée par un gros bloc en aggloméré recouvert de ciment résine donnant l’illusion d’être en béton et surmonté d’un caisson en maçonnerie qui dissimule la hotte. Il intègre la table de cuisson et les rangements et est éclairé par des lampes chinoises de bazar et une suspension en caoutchouc de Sam Echt (Tools Gallery). Derrière, le mur de la niche a été recouvert d’un miroir pour refléter la lumière.

Avec cette cuisine ouverte, l’architecte a exaucé un des vœux de Dolorès qui peut cuisiner sans jamais tourner le dos à ses invités.

3/6

Une cuisine salle à manger à l'esprit industriel

Maï-Linh/Box Management

Dolorès a placé deux tables carrées créées par l’architecte Valérie Mazérat. En tubes d’acier brut verni mat et médium, le plateau de l’une a été peint en "Bleu Kasbah" (Emery & Cie), l’autre couleur "Pantalon" (Farrow & Ball), elles rappellent le style industriel des verrières métalliques que Dolorès a adouci en les habillant de dhotis indiens faisant office de rideaux. Dolorès utilise ces tables de façon bien distincte lorsqu'elles sont séparées, l'une comme table de repas, l'autre comme "bureau d’appoint".

Mais quand les amis viennent dîner, elle les rapproche pour réunir tout le monde et faire une grande tablée. Sur le mur de gauche, derrière lequel sont les chambres, on aperçoit les Nacos, un système de lames orientables en verre sablé occultant, qui ouvert, permet aux pièces de bénéficier de la lumière.

4/6

Une chambre, petite, mais ultra cosy

Placée derrière la deuxième cloison sans fenêtre, les chambres profitent de la lumière grâce à un système de lames orientables en verre sablé qui s’ouvre sur l’entrée et laisse passer la lumière. Dans cette chambre, l’architecte Valérie Mazérat a intégré une étagère et une niche dans la cloison permettant ainsi de libérer l’espace pour placer le lit et sa tête de lit - étagère faite d’un coffrage en planches de chantier peint "bleu de Chine" (Emery & Cie) où Dolorès a posé une photo de Bernard Plossu et un tableau d’Aurélie Matigot.

Comme la tête de lit, le mur a été peint couleur "bleu de Chine" pour créer une atmosphère apaisante. Au mur, un grand tableau signé Bergerol.

5/6

Un bureau tout simple dans l’entrée

Maï-Linh/Box Management

Pour profiter de la lumière directe, Dolorès a choisi de placer son bureau juste devant la fenêtre de l’entrée.

Ici, Dolorès a peint les murs dans un cama&iiuml;eu de bleus, couleur apaisante et propice à la réflexion. Petite touche de fantaisie signée de la maîtresse de maison dans cette ambiance studieuse, un bureau composé d’une planche peinte en "Rouge épique" (Emery & Cie) posée sur deux caissons à roulettes ("Helmer" IKEA) et un lampadaire trouvé aux puces muni d’une ampoule indienne.

6/6

Une chambre d’amis comme une "roulotte"

Maï-Linh/Box Management

Pour gagner de la place dans la petite chambre d’amis "pas plus grande qu'une boîte à chaussures" et affectueusement surnommée "La Roulotte ", Dolorès a installé des étagères hautes et, en dessous, des patères pour accrocher des sacs, des petits objets, et une suspension en papier (Tsé & Tsé). A côté du lit, un caisson à tiroirs monté roulettes fait office de chevet. Sur le lit, on retrouve les couleurs chaudes qu’affectionne Dolorès avec un boutis bicolore (La Sensitive) et au sol, un tapis en grosse toile (Côté Pierre).

NEWSLETTER

Intérieurs, inspirations, et conseils de pro, le meilleur de la déco chaque semaine