John Summerhill est britannique, sa femme Anke néerlandaise, mais leur cœur bat pour le design italien... incarné par la saga Minotti. Marque de fabrique de cet éditeur italien, né après la guerre ? Un style intemporel, que Roberto et Renato Minotti exportent dans plus de cinquante pays. Anke, directrice artistique et John, à la tête de Minotti en Angleterre depuis 2009, se partagent, eux, entre Londres et ce pied-à-terre à Barcelone, où ils se sont installés en 2005 avec leur fille Nienke. Un bel espace de 120 m2 surplombant une des nombreuses places de charme dont le Barri Gòtic, le cœur médiéval de Barcelone, a le secret.
Un appartement au charme atypique
Initialement installé dans un quartier plus résidentiel, le couple a préféré revenir ici pour l’atmosphère vibrionnante de ses terrasses. “Ce côté vivant nous a séduits”, souligne Anke, “les rues tortueuses sont remplies de bars et de restaurants et la plage de la Barceloneta n’est qu’à cinq minutes”, apprécie-t-elle. Sitôt franchie, la grande porte en bois sombre de ce bel immeuble en pierre, l’atmosphère apaisante de l’appartement, baigné d’une lumière traversante, tranche avec l’animation alentour... Et avec son aspect avant travaux, “une succession de petites pièces sombres avec de faux plafonds, confie Anke, mais j’ai tout de suite été séduite par son potentiel : sa situation bien orientée sur la grande plaça Sant Miquel”. Un atout “rare dans ce quartier de Barcelone où l’on trouve beaucoup de ruelles étroites".
Un appartement moderne et chaleureux
Pour casser son côté ‘compartimenté’, nous avons redessiné la première partie de l’appartement avec notre ami, l’architecte Juan Antonio Gomez, pour laisser filtrer la lumière naturelle, imaginer une grande pièce à vivre et une cuisine ouverte”. Pour fluidifier la circulation dans l’appartement, Anke a également imaginé des portes coulissantes. Issue d’une famille de décorateurs, elle a apporté une attention particulière à l’éclairage. Partout, la belle luminosité dorée évoque un intérieur scandinave, comme un clin d’œil à ses racines. Fils conducteurs de cette métamorphose, le bois blond et le blanc lui insufflent une fraîcheur, une sérénité et une modernité chaleureuse. Un choix délibéré, cohérent avec celui de “limiter le nombre de matériaux utilisés pour la rénovation... Et celui de conserver des éléments originaux de la structure, comme les poutres et les briques, découvertes lors des travaux”, explique Anke. Des matériaux authentiques, en résonance avec sa priorité: créer un cocon “facile à vivre”.
Par Virginie Lucy-Duboscq
Texte Carine Keyvan avec Isabelle Soing
Photos Bénédicte Ausset
Marie Claire Maison N°489