Manhattan à nos pieds... Quarante et un étages plus bas! New York et les gratte-ciel, c’est une vieille histoire.Mais, plus que sa hauteur – 189 m – le “One Madison Park”, achevé en 2010, se distingue par une architecture singulière, avec ses grands appartements sertis d’une enveloppe de verre. Et ses vues saisissantes sur Brooklyn, l’Empire State Building... Cet incroyable décor, changeant avec les saisons, l’éclairage urbain et la vie sur les terrasses avoisinantes, a bluffé Stacey et Kevin, séduits par “cette vue panoramique de l’Hudson River à East River et la situation centrale de cet appartement”. Desservi par deux ascenseurs, il est facile à vivre pour le couple et leurs deux petites filles. Restait à lui apporter une atmosphère chaleureuse. Mais comment créer une sensation d’intimité sans dénaturer ce luxueux plateau ouvert de tous côtés par des baies allant du sol au plafond ? Une mission confiée à l’architecte d’intérieur Steffani Aarons, directrice de l’agence de design de son époux David Howell.
Un appartement luxueux et lumineux
Parents de deux adolescentes, et eux-mêmes new-yorkais d’adoption, ce tandem rénove et construit maisons et appartements; il travaille également avec des hôtels et des marques comme le maroquinier de luxe Coach. Originaire de Nouvelle-Zélande, David a été influencé par le travail de l’architecte Glenn Murcutt, prix Pritzker en 2002 ; Steffani, elle, se passionne pour la recherche d’œuvres d’art contemporain et d’objets de design. Leurs sensibilités complémentaires se sont accordées sur l’attention portée à la qualité de la lumière, aux matériaux, aux textures et couleurs... “Pour rendre l’espace chaleureux, nous avons choisi un mobilier contemporain, aux lignes simples et drapé les fenêtres de stores et de doubles rideaux”, explique Steffani. Une élégante sobriété que l’on retrouve dans toutes les pièces, avec le choix du marbre pour la cuisine et les salles de bains. Le séjour est partagé entre un salon en L, où dominent le beige et le gris perle, un coin jeu pour les enfants, la cuisine, avec son îlot central, et la salle à manger. Seules notes d’exubérance: une flam- boyante méridienne en velours cramoisi et des chaises en cuir rouge. À l’heure du dîner, les feux de la ville feront leur cinéma...
Par Catherine Corille avec Isabelle Soing