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Toulouse, la ville rose

Cédric Martigny / Temps Machine
Sans la brique et le pastel, Toulouse ne serait pas Toulouse. À la première, qui lui sert d'unique matériau de construction depuis le Moyen Âge et dont les teintes couvrent toute la palette des roses pâles aux rouges sombres, elle doit son surnom de Ville rose. Du second, elle tire sa richesse et les plus beaux fleurons de son patrimoine architectural. Au fil des rues, de la place du Capitole au quartier Saint-Étienne - sans oublier les rives de la Garonne qui appartiennent aux sites classés de la ville -, les cinq balades que nous avons concoctées permettent de découvrir ces petites merveilles d'architecture, uniques et merveilleusement restaurées. Le centre-ville n'étant pas très étendu, on peut tout visiter à pied. Ce qui permet, de ruelles en placettes, d'antiquaires en bistrots et de rues commerçantes en berges romantiques, d'apprécier toutes les facettes de cette ville dont l'histoire fut profondément marquée par le sens de la grandeur et le raffinement de ses bâtisseurs.
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La place du Capitole et le quartier des étudiants

Cédric Martigny / Temps Machine
Véritable coeur de la ville et centre du pouvoir depuis le XIIe siècle, la place du Capitole est le point de départ idéal pour découvrir la ville. Face à son élégant hôtel de ville à la façade ornée de pilastres datant de 1750, se déploie une série d'arcades construites au XIXe siècle sur le modèle de la rue de Rivoli, à Paris. On peut y flâner agréablement avant d'aller prendre un verre au Florida, un charmant bistrot 1900 ou dîner chez Bibent, une brasserie XIXe dont le décor est classé monument historique (photo).
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La place du Capitole et le quartier des étudiants (suite)

Cédric Martigny / Temps Machine
Au nord s'étend l'ancien quartier des étudiants, avec ses bouquinistes - comme Papivore (photo - 52, rue du Taur) où l'on peut chiner des ouvrages anciens sur l'histoire de la ville et de la région - et ses petits cafés. La rue du Taur, dont la perspective s'ouvre sur l'église Saint-Sernin, en est l'artère principale, que l'on remontera l'oeil en éveil pour apprécier le raffinement des détails architecturaux qui ornent ses bâtiments : le portail à cabochons de marbre noir de l'Hôtel Bernard Aymès (au n° 8) ou celui de l'ancien collège de l'Esquile (au n° 65) transformé aujourd'hui en cinémathèque.
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La place du Capitole et le quartier des étudiants (suite)

Cédric Martigny / Temps Machine
En chemin, on s'arrêtera chez Régal's (photo - n° 25), une pâtisserie à l'ancienne qui a fait sa spécialité du fénétra - gâteau à la pâte d'amande parfumé au citron confit - avant d'aller faire quelques emplettes au marché Victor-Hugo. Sud-Ouest oblige, une halte s'impose chez Samaran pour son foie gras au sel (18, place Victor-Hugo) ou à la Maison Garcia Charcutiers (dans le marché) pour sa saucisse de Toulouse. Et pour ceux qui veulent consommer sur place, quelques restaurants au premier étage du marché - Louchébem, Chez Attila - proposent des plats régionaux concoctés à partir de produits locaux.
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Le quartier des marchands

Cédric Martigny / Temps Machine
Retour à la case départ, en quittant cette fois-ci la place du Capitole par la rue Saint-Rome (photo), en direction du sud. Cette agréable rue piétonne, bordée de demeures anciennes, croise tout un circuit de rues plus étroites où foisonnent les demeures du XVIe siècle à l'architecture typiquement Renaissance. On ne manquera pas l'Hôtel d'Astorg (16, rue des Changes) avec sa cour pittoresque et sa galerie en bois, l'Hôtel du May (7, rue du May) qui abrite le musée du Vieux-Toulouse et sa collection d'objets liés à l'histoire de la ville, et surtout l'Hôtel d'Assézat (place d'Assézat). Véritable petit palais construit en 1555, il témoigne de la splendeur des négociants de pastel à l'apogée de leur puissance et accueille aujourd'hui la fondation Bemberg, du nom du riche Argentin qui l'acheta pour présenter au public sa collection d'oeuvres d'art du XIXe et XXe siècles.
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Le quartier des marchands (suite)

Cédric Martigny / Temps Machine
On s'arrêtera ensuite chez Graine de Pastel (20, rue de la Bourse), un magasin installé dans l'Hôtel Delfau spécialisé dans les produits dérivés de cette plante. Puis on fera un détour jusqu'au bistrot du Père Louis (photo - 45, rue des Tourneurs) resté dans son décor d'origine depuis 1889.
En continuant vers le sud, on traverse l'ancien quartier des artisans où le nom des rues - des Filatiers, des Couteliers... - rend hommage aux différents corps de métier qui exerçaient ici au Moyen Âge, avant d'aboutir rue de la Dalbade, bordée d'un spectaculaire ensemble d'hôtels particuliers du XVIIe siècle. Certains, comme l'Hôtel de Clary (n° 25), allient la brique à la pierre sur leurs façades ouvragées, signe indiscutable de la richesse et de la puissance de ceux qui les firent ériger.
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Le quartier aristocratique

Cédric Martigny / Temps Machine
En allant vers l'est, au sud de la cathédrale Saint-Étienne, s'étend un quartier agréable où s'entrelacent d'étroites ruelles jalonnées de ravissantes demeures aux hautes façades construites entre le XVIe et le XVIIIe siècles par la noblesse siégeant au Parlement de Toulouse. C'est là qu'ont élu domicile les meilleurs antiquaires de la ville commeLaure Baudet (16, rue Velane, au rez-de-chaussée de l'Hôtel de Penautier), spécialisée dans le baroque italien et les objets de curiosité ; Joan Pujol et Patrick Martin (photo - 4, rue Fermat), proposent du mobilier et des objets décoratifs du XVIIIe et XIXe espagnols ou la Galerie Saint-Jacques (11, rue Fermat), réputée pour sa sélection de mobilier du XXe siècle. À voir aussi, l'Hôtel d'Ayguevives (16, rue Mage) avec sa belle façade Louis XV ou l'Hôtel Pierre Dahus (9, rue Ozenne) flanqué d'une remarquable tourelle à encorbellement.
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Le quartier aristocratique (suite)

Cédric Martigny / Temps Machine
Les gourmands s'arrêteront chez Pillon (2, rue Ozenne), le meilleur chocolatier de la région. Ceux qui veulent en savoir plus sur l'histoire et le patrimoine de la ville ne manqueront pas d'écumer les rayons de la librairie Privat (14, rue des Arts), fondée en 1839, avant d'aller admirer l'éclectique collection d'objets d'arts appliqués réunie par Paul Dupuy, un fils de négociant en cornichons qui fit don de ses trésors à la ville (musée Dupuy, (photo) 13, rue de La Pléau). Enfin, on conseillera aux chineurs avertis de pousser jusqu'à l'allée Jules-Guesdes où 130 brocanteurs déballent tous les premiers vendredis, samedis et dimanches du mois.
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Le long de la Garonne

Cédric Martigny / Temps Machine
Impossible de visiter Toulouse sans aller flâner sur les bords du fleuve. On s'y promène sous les platanes en longeant l'École des beaux-arts, avant de prendre un verre au Café des Artistes (photo) sur la très jolie place de la Daurade (n° 13) ou de déjeuner au Restaurant des Beaux-Arts (1, quai de la Daurade) dont le décor Art nouveau n'a pas pris une ride. L'hôtel éponyme et voisin est d'ailleurs une de nos adresses préférées (1, place du Pont-Neuf).
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Le long de la Garonne (suite)

Cédric Martigny / Temps Machine

En quittant le quai Lombard, avec ses façades originales et ses galeries en bois construites à la fin du XVIIIe siècle, on ira rendre un dernier hommage aux pasteliers en allant admirer l'Hôtel de Bernuy (photo - 1, rue Gambetta), édifié par un de ses plus riches représentants. Aujourd'hui, le bâtiment de style transition gothique et Renaissance fait partie du lycée Fermat et peut se visiter en partie les jours de classe.

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De l'autre côte de la Garonne

Cédric Martigny / Temps Machine
Traverser le Pont-Neuf pour découvrir une autre facette de Toulouse. Habitée autrefois par les pêcheurs et les mariniers, cette rive ouest de la Garonne a gardé son côté populaire, même si sa proximité avec le centre-ville la rend aujourd'hui plus recherchée. C'est là que furent construits les hôpitaux de la ville - on pensait qu'il suffisait de les installer de l'autre côté du fleuve pour que les maladies ne le traversent pas ! - et les abattoirs transformés aujourd'hui en centre d'Art moderne et contemporain. En face, un restaurant authentique de l'époque des abattoirs propose les meilleures viandes de Toulouse (Chez Carmen, 97, allée Charles-de-Fitte).
Autre point phare de ce quartier, l'ancien château d'eau (1, place Laganne)devenu, sous la houlette du photographe Jean Dieuzaide, un lieu d'exposition de photos unique en France.
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DR Corbis
 La place du Capitole et le quartier des étudiants
Véritable cœur de la ville et centre du pouvoir depuis le XIIe siècle, la place du Capitole est le point de départ idéal pour découvrir la ville. Face à son élégant hôtel de ville à la façade ornée de pilastres datant de 1750, se déploie une série d'arcades construites au XIXe siècle sur le modèle de la rue de Rivoli, à Paris. On peut y flâner agréablement avant d'aller prendre un verre au Florida, un charmant bistrot 1900 ou dîner chez Bibent, une brasserie XIXe dont le décor est classé monument historique.
Vers le nord s'étend l'ancien quartier des étudiants, avec ses bouquinistes - comme Papivore (52, rue du Taur) où l'on peut chiner des ouvrages anciens sur l'histoire de la ville et de la région - et ses petits cafés. La rue du Taur, dont la perspective s'ouvre sur l'église Saint-Sernin, en est l'artère principale, que l'on remontera l'œil en éveil pour apprécier le raffinement des détails architecturaux qui ornent ses bâtiments : le portail à cabochons de marbre noir de l'Hôtel Bernard Aymès (au n° 8) ou celui de l'ancien collège de l'Esquile (au n° 65) transformé aujourd'hui en cinémathèque. En chemin, on s'arrêtera chez Régal's (n° 25), une pâtisserie à l'ancienne qui a fait sa spécialité du fénétra - gâteau à la pâte d'amande parfumé au citron confit - avant d'aller faire quelques emplettes au marché Victor-Hugo. Sud-Ouest oblige, une halte s'impose chez Samaran pour son foie gras au sel (18, place Victor-Hugo) ou à la Maison Garcia Charcutiers (dans le marché) pour sa saucisse de Toulouse. Et pour ceux qui veulent consommer sur place, quelques restaurants au premier étage du marché - Louchébem, Chez Attila - proposent des plats régionaux concoctés à partir de produits locaux.

Le quartier des marchands
Retour à la case départ, en quittant cette fois-ci la place du Capitole par la rue Saint-Rome, en direction du sud. Cette agréable rue piétonne, bordée de demeures anciennes, croise tout un circuit de rues plus étroites où foisonnent les demeures du XVIe siècle à l'architecture typiquement Renaissance. On ne manquera pas l'Hôtel d'Astorg (16, rue des Changes) avec sa cour pittoresque et sa galerie en bois, l'Hôtel du May (7, rue du May) qui abrite le musée du Vieux-Toulouse et sa collection d'objets liés à l'histoire de la ville, et surtout l'Hôtel d'Assézat (place d'Assézat). Véritable petit palais construit en 1555, il témoigne de la splendeur des négociants de pastel à l'apogée de leur puissance et accueille aujourd'hui la fondation Bemberg, du nom du riche Argentin qui l'acheta pour présenter au public sa collection d'œuvres d'art du XIXe et XXe siècles. On s'arrêtera ensuite chez Graine de Pastel (20, rue de la Bourse), un magasin installé dans l'Hôtel Delfau spécialisé dans les produits dérivés de cette plante. Puis on fera un détour jusqu'au bistrot du Père Louis (45, rue des Tourneurs) resté dans son décor d'origine depuis 1889.
En continuant vers le sud, on traverse l'ancien quartier des artisans où le nom des rues - des Filatiers, des Couteliers...- rend hommage aux différents corps de métier qui exerçaient ici au Moyen Âge, avant d'aboutir rue de la Dalbade, bordée d'un spectaculaire ensemble d'hôtels particuliers du XVIIe siècle. Certains, comme l'Hôtel de Clary (n° 25), allient la brique à la pierre sur leurs façades ouvragées, signe indiscutable de la richesse et de la puissance de ceux qui les firent ériger.

Le quartier aristocratique
En allant vers l'est, au sud de la cathédrale Saint-Étienne, s'étend un quartier agréable où s'entrelacent d'étroites ruelles jalonnées de ravissantes demeures aux hautes façades construites entre le XVIe et le XVIIIe siècles par la noblesse siégeant au Parlement de Toulouse. C'est là qu'ont élu domicile les meilleurs antiquaires de la ville comme Laure Baudet (16, rue Velane, au rez-de-chaussée de l'Hôtel de Penautier), spécialisée dans le baroque italien et les objets de curiosité ; Joan Pujol et Patrick Martin (4, rue Fermat), qui proposent du mobilier et des objets décoratifs du XVIIIe et XIXe espagnols ou la Galerie Saint-Jacques (11, rue Fermat), réputée pour sa sélection de mobilier du XXe siècle. À voir aussi, l'Hôtel d'Ayguevives (16, rue Mage) avec sa belle façade Louis XV ou l'Hôtel Pierre Dahus (9, rue Ozenne) flanqué d'une remarquable tourelle à encorbellement. Les gourmands s'arrêteront chez Pillon (2, rue Ozenne), le meilleur chocolatier de la région. Ceux qui veulent en savoir plus sur l'histoire et le patrimoine de la ville ne manqueront pas d'écumer les rayons de la librairie Privat (14, rue des Arts), fondée en 1839, avant d'aller admirer l'éclectique collection d'objets d'arts appliqués réunie par Paul Dupuy, un fils de négociant en cornichons qui fit don de ses trésors à la ville (musée Dupuy, 13, rue de La Pléau). Enfin, on conseillera aux chineurs avertis de pousser jusqu'à l'allée Jules-Guesdes où 130 brocanteurs déballent tous les premiers vendredis, samedis et dimanches du mois.

Le long de la Garonne
Impossible de visiter Toulouse sans aller flâner sur les bords du fleuve. On s'y promène sous les platanes en longeant l'École des beaux-arts, avant de prendre un verre au Café des Artistes sur la très jolie place de la Daurade (n° 13) ou de déjeuner au Restaurant des Beaux-Arts (1, quai de la Daurade) dont le décor Art nouveau n'a pas pris une ride. L'hôtel éponyme et voisin est d'ailleurs une de nos adresses préférées (1, place du Pont-Neuf). Puis, en quittant le quai Lombard, avec ses façades originales et ses galeries en bois construites à la fin du XVIIIe siècle, on ira rendre un dernier hommage aux pasteliers en allant admirer l'Hôtel de Bernuy (48, rue Gambetta), édifié par un de ses plus riches représentants. Aujourd'hui, le bâtiment de style transition gothique et Renaissance fait partie du lycée Fermat et peut se visiter en partie les jours de classe.

De l'autre côte de la Garonne
Il suffit de traverser le Pont-Neuf pour découvrir une autre facette de Toulouse. Habitée autrefois par les pêcheurs et les mariniers, cette rive ouest de la Garonne a gardé son côté populaire, même si sa proximité avec le centre-ville la rend aujourd'hui plus recherchée. C'est là que furent construits les hôpitaux de la ville - on pensait qu'il suffisait de les installer de l'autre côté du fleuve pour que les maladies ne le traversent pas ! - et les abattoirs transformés aujourd'hui en centre d'Art moderne et contemporain. En face, un restaurant authentique de l'époque des abattoirs propose les meilleures viandes de Toulouse (Chez Carmen, 97, allée Charles-de-Fitte).
Autre point phare de ce quartier, l'ancien château d'eau (1, place Laganne) est devenu, sous la houlette du photographe Jean Dieuzaide, un lieu d'exposition de photos unique en France. Sa visite met le point d'orgue à notre balade dans cette ville attachante qui a su à merveille mettre en valeur son patrimoine ou le faire évoluer pour s'ancrer dans une modernité exemplaire.

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