C'est décidé, vous allez redécorer votre salon en commençant par le repeindre. Avant tout, il faut préparer le chantier, choisir son matériel et l’entretenir, et surtout appliquer une peinture murale. Quel matériel utiliser pour quels effets escomptés, quel type de peinture pour quelle pièce et comment appliquer la peinture dans les règles de l'art. Suivez nos conseils.

1/5

Préparer le chantier avant de se lancer dans la peinture d'un mur

Marc Shwartz

Si la préparation du chantier est un peu longue et minutieuse, elle n’en est pas moins cruciale pour le bon déroulement de la suite des opérations et éviter tout énervement ou catastrophe ! Débarrasser la pièce de ses meubles, c’est l’idéal. Si vous n’avez pas la possibilité de le faire par manque de dégagement vers d’autres pièces, vous avez deux possibilités. Soit vous devez peindre le plafond et dans ce cas, le plus simple est de laisser les meubles à leur place et de bien les recouvrir d’une bâche transparente (à trouver dans les grandes surfaces de bricolage). Soit les murs seuls ont besoin d’être repeints, et vous rassemblez les meubles au milieu de la pièce en laissant suffisamment de place autour pour placer un escabeau et être à l’aise dans vos mouvements lorsque vous appliquerez la peinture. Protégez également les meubles ainsi que le sol avec des bâches. Pour le sol, fixez la bâche sur sa périphérie avec un bon adhésif en vous arrêtant au ras des plinthes. Ayez une tenue adéquate quitte à la sacrifier. Baskets en fin de course, vieux tee-shirt, pantalon de pyjama, sans oublier de vous protéger les cheveux, soit avec un foulard soit avec une charlotte pour la douche. Une boîte de gants en latex jetables, des chiffons, une bouteille d’eau, une vieille éponge pour nettoyer rapidement les taches, des lunettes de protection transparentes pour peindre le plafond et vous voilà prêts pour l’opération peinture.

2/5

Choisir le bon matériel pour procéder à la peinture

Istock

Pour le plafond, il vous faut un escabeau 5 marches léger en alu, de préférence muni d’un porte-outils sur sa partie supérieure. Utile mais pas indispensable, un mélangeur pour la peinture à brancher sur la perceuse assure un mélange homogène. Si vous n’en avez pas, une tige en métal (non rouillée !), un tuteur de jardin en plastique fera l’affaire à condition de remuer la peinture en effectuant des mouvements en forme de 8 et en remontant la peinture plus épaisse du fond du pot vers la surface. Quant aux récipients, pour une surface importante comme un plafond, transvasez une partie de la peinture du pot dans un camion, autrement dit un seau rectangulaire haut muni d’une anse métallique. Placez dans le camion une grille à trous sur laquelle vous essorerez votre rouleau. Il existe différentes sortes de rouleaux : de petits rouleaux avec un long manche et dont le manchon évoque une patte de lapin. Très pratiques, ils permettent de recouvrir des surfaces réduites, ou des meubles sans se fatiguer le bras. Les autres rouleaux, plus importants sont parfaits pour les murs ou le plafond. Choisissez des manchons qui ont des poils et recoupez les bords extérieurs : vous éviterez un surplus de peinture et des bavures au niveau des raccords de surface. Pour le plafond ou des murs très hauts ou en soupente, investissez dans un manche télescopique dont le maniement est assez physique pour les bras mais vous évite de monter sans arrêt sur l’escabeau. Pour des surfaces moins importantes comme un soubassement, les bacs à peinture offrent l’avantage d’être moins lourds à porter que les camions et ont une grille rainurée intégrée pour l’essorage des rouleaux. Ils existent en deux tailles. Petite astuce pour les utiliser d’une fois sur l’autre : avant d’y verser la peinture, enfilez un sac plastique transparent autour du bac, fixez-le avec du ruban adhésif. Une fois la peinture terminée, jetez le sac avec les pots de peinture en déchetterie et surtout pas dans les ordures ménagères, votre bac est comme neuf.

Les brosses - et non pas « pinceaux » réservés à la peinture de chevalet - sont de différents types. Les queues de morue sont plates et épaisses, elles permettent de couvrir des surfaces telles que les portes, les plinthes. Les spalters sont moins épais et souvent plus larges. On les utilise pour les patines ou les effets décoratifs lorsqu’il s’agit d’appliquer des peintures très diluées en jus. Les brosses cylindriques sont appelées « brosses de pouce » et lorsqu’elles sont coniques, « brosses à rechampir » particulièrement utiles pour les angles, les bois des fenêtres ou les cimaises et moulures. Les brosses coudées sont parfaites pour peindre les radiateurs ou atteindre les coins difficiles d’accès.

3/5

Entretenir son matériel de peinture

Istock

Pensez toujours à ne pas laisser vos brosses se dessécher. Pour cela, dès que vous faites une pause, que ce soit en utilisant de la peinture avec solvants ou en phase aqueuse, placez vos brosses dans un pot de confiture ou un bocal rempli d’eau. Pendant la nuit, faites tremper les brosses pour peinture avec solvants dans du white spirit si vous n’avez pas le courage de nettoyer vos pinceaux. Cependant, en vrai pro il est nécessaire de nettoyer chaque soir ses brosses. Pour les brosses à peintures avec solvants, nettoyez le plus gros avec un chiffon enduit de white spirit. Ensuite, frottez la brosse sur un gros savon de Marseille, et faites mousser le savon jusqu’à la racine des poils. Rincez à l’eau et recommencez jusqu’à ce que la mousse du savon ne soit plus teintée par la peinture. Pour les brosses pour peinture à l’eau procédez de la même façon avec le savon. Même chose pour les rouleaux sauf que, cette fois-ci c’est le savon que l’on frotte sur le rouleau. Quant aux bacs ou camions, le soir ou pendant les pauses, tendez dessus un film étirable pour la protection des aliments.

Très important : pour éviter tout risque d’incendie spontané dans la poubelle ou dans la pièce, ne laissez jamais vos chiffons imbibés de white-spirit en vrac une fois la journée terminée. Passez-les sous l’eau courante et laissez-les sécher à plat.

4/5

Bien connaître les propriétés de chaque type de peinture

Istock

Quelle que soit la peinture que vous choisissez, rappelez-vous que les peintures les moins chères sont certes attrayantes pour leur prix, mais souvent moins couvrantes que les autres et qu’il est nécessaire de passer une couche supplémentaire. Ce qui, au bout du compte n’est pas forcément une économie par rapport à une peinture plus « haut de gamme ». Depuis le 1er janvier 2010 les peintures doivent contenir moins de COV Composants Organiques Volatils. La teneur maximale en COV ne doit pas dépasser entre 30 et 100 g/l selon le type de peinture, en phase aqueuse ou avec solvants.

Vidéo du jour
5/5

Quelle peinture pour quelle pièce ?

Farrow&Ball

Pour la cuisine et la salle de bains, une peinture avec solvants sera plus résistante et plus aisée d’entretien. Si vous choisissez une finition brillante, le moindre défaut sur la surface sera visible. Quant aux peintures en phase aqueuse, elles sont plus faciles à appliquer et bien sûr leur temps de séchage est beaucoup plus court. De plus, leur odeur n’est pas incommodante. La peinture mate est souvent plus fragile, craignant les éclats. A éviter dans les chambres d’enfants. Mais elle offre un aspect plus authentique adapté aux maisons anciennes qui restent dans leur jus. Vous pouvez la rendre plus solide en appliquant en vernis mat, à condition qu’il ne jaunisse pas avec le temps. La peinture satinée est un bon compromis entre les deux, par son aspect velouté, plus doux au regard et au toucher. Sa légère brillance permet à la lumière de mieux circuler dans la pièce. Elle se prête à toutes les pièces de la maison. N’hésitez pas à varier et à mélanger mat et brillant ou mat et satiné pour animer vos murs.

[Dossier] Toutes les techniques à suivre pour réussir l'application d'une peinture - 7 articles à consulter

NEWSLETTER

Intérieurs, inspirations, et conseils de pro, le meilleur de la déco chaque semaine