C’est paraît-il l’une des questions les plus fréquemment posées dans les magasins de bricolage : quelles sont les différences entre un parquet massif et un parquet contrecollé ? Et plus précisément, lequel est le plus indiqué à l’usage que vous comptez en faire ? Outre l’essentielle question du budget, choisir un parquet idéal dépend de différents critères esthétiques, techniques ou tout simplement pratiques. Et parce que chacun de ces produits possède ses propres avantages et ses inconvénients, voici tout ce qu’il faut savoir pour choisir le vôtre.

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Parquet massif et parquet contrecollé : deux stars du revêtement de sol

ITLAS

Avec la pierre, le bois est sans doute le plus noble des revêtements. Et pendant des millénaires, ces deux matériaux naturels furent d’ailleurs les uniques solutions pour habiller les sols. Très couteuses et d’abord réservées aux bâtiments d’apparat, elles restèrent longtemps l’apanage des plus riches. D’autant plus qu’apparurent ensuite d’autres revêtements moins chers et plus simples à mettre en œuvre, tels que la moquette, puis beaucoup plus tard les solutions stratifiées. Mais ce n’est qu’au début du 19ème siècle que s’établira une véritable distinction entre plancher et parquet. D’abord en feuille (en forme de panneau carré) ou marqueté, le parquet massif dit moderne se répand en France il y a un peu plus d’un siècle. Composé d’une seule pièce de bois que l’on cloue (sur lambourdes ou des solives) ou que l’on colle (en plein ou en cordeau), il est aujourd’hui vendu brut, simplement poncé ou avec finition (vernis ou huilé par exemple).

Plus récent, le parquet contrecollé s’est rapidement imposé comme une alternative aux modèles en bois massif. Composé de 2 ou 3 couches de bois de sur seulement quelques centimètres d’épaisseur totale, ce matériau est économique à bien des égards. D’abord parce que la couche visible, constitué de bois noble, n’excède pas 2,5cm, quand les couches inférieures sont faites de bois moins beau et moins cher, mais robuste. Ensuite parce que sa pose est plus simple et plus rapide (aujourd’hui les lames s’assemblent par simple clic) si bien qu’il est possible de l’installer soi-même pour peu qu’on soit un peu bricoleur.

Qu’on le choisisse massif ou contrecollé, de nombreuses essences peuvent traditionnellement composer un parquet, le chêne, le châtaignier, le frêne, le hêtre ou encore le merisier ou l’érable. Un peu plus chers à l’achat, les parquets en essences comme le wengé, le bambou, l’iroko ou le teck, sont particulièrement résistants. Ces bois exotiques conviennent particulièrement aux salles de bain car ils sont naturellement imputrescibles, mais un bois classique peut aussi parfaitement s’envisager à condition d’être régulièrement huilé pour résister à l’humidité.

Le contrecollé, bien moins cher que le parquet massif, a contribué au grand retour du bois dans nos intérieurs, au point parfois de concurrencer les sols pvc ou les carrelages. Mais loin de lui faire de l’ombre, la version flottante a pourtant au contraire profité au parquet massif, contribuant à redonner ses lettres de noblesse à la star des revêtements de sol. Avec chacune leurs avantages et leurs inconvénients, voici point par point ce qu’il faut savoir pour faire votre choix entre ces deux solutions.

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Variété des essences de bois ? Similaire

Décoplus Parquet

Le catalogue des essences de bois utilisées pour composer un parquet est immense, mais ici, aucune différence entre la version massive et la version flottante. Les deux catégories utilisent à peu près toutes les variétés de bois disponibles, des plus classiques aux plus exotiques. La distinction se fait surtout entre les épaisseurs mises en œuvre et par le fait qu’un parquet contrecollé juxtapose plusieurs essences quand le massif n’en requiert qu’une seule.

Mais si, quel que soit le type de parquet choisi, le choix est vaste, il est recommandé de s’assurer de la provenance du bois employé. D’abord certains labels garantissent une production éco-durable du bois. Et tant que possible mieux vaut privilégier les variétés locales et éviter des transports couteux et polluants. Car les essences exotiques, comme le teck, le bambou, l’ipé ou le wengé ou le palissandre ont certes beaucoup de succès par leur résistance à l’humidité, mais les variétés poussant sous nos latitudes peuvent parfaitement présenter les mêmes qualités quand on les traite convenablement. Chêne, frêne, châtaignier, hêtre, acacia, érable, cerisier, ou merisier, le choix des essences est absolument le même pour un parquet massif ou contrecollé.

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Longévité ? Le parquet massif l'emporte

Artens

C’est la principale différence entre le parquet massif et le contrecollé. Leur résistance, leur robustesse et donc leur longévités ne sont absolument pas les mêmes. Pour faire simple, un modèle contrecollé est supposé durer une quinzaine d’année quand certains parquets massifs résistent encore plusieurs siècles après leur installation. Selon le nombre d’habitants et la fréquence de passage, un parquet massif sera parfois recommandé si l’on veut qu’il dure plus de 10 ans surtout dans les pièces les plus sollicitées. Mais dans les chambres ou les pièces les plus calmes, un parquet contrecollé peut en revanche résister bien plus longtemps. La solidité donne donc clairement l’avantage au parquet massif, même s’il est possible de préserver la longévité d’un modèle flottant en prenant quelques précautions quotidiennes pour en réduire l’usure.

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Esthétisme des bois ? Aucune différence

Itlas

Au premier regard, il sera parfois bien difficile de distinguer un parquet contrecollé d’un parquet massif. Hormis les modèles marquetés uniquement proposés en version massive, nos deux parquets peuvent avoir exactement le même aspect, (mêmes longueurs ou largeurs de lames). C’est surtout le temps qui révélera une différence visuelle entre ces deux produits. Composés des mêmes essences, seule l’épaisseur mise en œuvre diffère et c’est donc l’usure et le temps qui trahiront une disparité. Et si l’entretien régulier entre un parquet massif et contrecollé est strictement le même, seul un ponçage permettra de faire disparaître les rayures et les chocs. Une opération difficile à réaliser sur un contrecollé dont l’épaisseur permettra difficilement de la pratiquer, mais qui heureusement reste exceptionnelle. Pour éviter d’avoir à l’envisager, des précautions s’imposent, comme la pose de patins de feutres sous les meubles les plus sollicités. A moyen terme, donc, aucune différence esthétique entre un parquet massif et contrecollé, c’est à long terme que la version massive l’emporte.

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Les finitions ? Similaires

Leroy Merlin

Puisque les essences de bois utilisées pour composer un parquet massif ou contrecollé sont strictement les mêmes, il en va exactement de même pour leurs finitions. Huilés, cirés, vernis ou vitrifiés, la variété de finitions dépend de vos goûts, de l’usage que vous comptez faire de votre parquet, mais en aucun cas de sa catégorie. A noter toutefois que la finition que vous choisirez déterminera le type et la fréquence d’entretien nécessaire pour conserver l’aspect de votre parquet le plus longtemps possible.

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Le prix ? Le parquet contrecollé remporte l'avantage

Decoplus Parquet

Si l’argent est le nerf de la guerre, alors le parquet contrecollé a clairement l’avantage. Moins épais, composé de moins de bois noble, le parquet contrecollé est beaucoup moins cher à l’achat que sa version massive. C’est une des raisons évidentes de son succès, un parquet contrecollé coute entre 30 et 100 euros par m2 quand un produit massif de bonne qualité en coutera plutôt entre 100 et 150. Facile à mettre en œuvre, un parquet contrecollé s’installe aussi plus rapidement et nécessite moins de main d’œuvre et donc moins de frais d’investissement. Au total un parquet contrecollé coûtera donc deux à trois fois moins cher qu’un modèle massif. C’est pour cette raison évidente que le contrecollé est leader sur le marché du parquet.

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La pose ? Plus facile avec le contrecollé

Decoplus Parquet

Là encore, l’avantage va nettement au contrecollé. Plus léger, moins contraignant, un tel parquet peut en effet s’installer en pose flottante. Une technique si simple que même un bricoleur novice doit pouvoir s’en charger. Les lames s’assemblent par simple clic, et se posent sans préparation du sol, directement sur l’ancien revêtement. Si certains parquets massifs sont aujourd’hui déclinés en pose flottante, leurs poids et les difficultés de découpe compliquent leur mise en œuvre. Mais la plupart des modèles massifs s’installent encore en pose colée ou cloutée sur lambourdes. Des techniques qui imposent de recourir à un professionnel et prennent forcément plus de temps, mais qui assurent une vraie résistance à l’usure. Ainsi un parquet flottant devra absolument être préservé de l’humidité sous peine de gonfler ou même gondoler rapidement. Toutefois s’il est plus facile à poser, un contrecollé est aussi plus simple à déposer, et peut donc être facilement remplacé.

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