Murs intérieurs, cloisons, tous ces endroits conviennent à l’installation d’un mur végétal, ou d'un jardin vertical, quels que soient leur taille et l’emplacement. Véritables compositions, les murs végétalisés permettent aussi de jardiner en appartement, même si tout cela ne va pas sans quelques contraintes techniques. Petit tour d’horizon sur quelques questions fondamentales et pratiques avant de se lancer dans cette belle aventure. Comment cela fonctionne ? Ses avantages, ses inconvénients ? Quel type de mur végétal choisir ? Voici nos réponses. 

1/5

Pourquoi installer un mur végétal ?

Istock

 - Pour ses atouts esthétiques

Ceux qui ont déjà pu en admirer pourront témoigner de la beauté de certaines réalisations qui donnent véritablement vie à des pans de mur. Elles troublent nos repères en créant un double décalage : dedans/dehors et ici/ailleurs. Le mur végétal crée une fenêtre de verdure qui agrandit l’espace. Il agit comme un trompe-l’œil vivant, poétique, frais et reposant. Avec ses quelques centimètres d’épaisseur, il sait se faire discret : de la cuisine au salon, de nombreuses surfaces de mur sont propices à recevoir une telle installation. 

- L’amélioration de la qualité de l’air

On estime que des plantes en bonne santé peuvent réduire la quantité de poussière dans l’air jusqu’à 20%. Grâce au processus de photosynthèse, les plantes abaissent le taux de gaz carbonique (CO2) présent dans l’air et participent à la régulation de l’humidité ambiante grâce à l’émission de vapeur d’eau. Les plantes dépolluantes ont un bienfait sur l’air intérieur. Elles captent le gaz carbonique, abaissant ainsi son taux. Et cela prend vraiment tout son sens dès lors que l’on sait que l’air intérieur est souvent plus pollué que l’air extérieur !

- Pour ses effets positifs

Les jardins verticaux ont des effets positifs sur l’ambiance sonore. En intérieur, les murs végétaux contribuent à atténuer la réverbération du son sur les parois grâce à leur constitution même : la succession de plusieurs couches de densités différentes. 

2/5

Comment fonctionne le mur végétal ?

Istock

Les plantes qui croissent sur des murs végétaux n’en demeurent pas moins des plantes vivantes. Elles ont besoin de quatre éléments fondamentaux pour vivre et prospérer : de l’eau, de la nourriture, de la lumière et de la chaleur. Comment les leur apporter ? Sous quelles formes et en quelles quantités ? Explications.

En ce qui concerne l’eau, les concepteurs de murs végétaux ont mis à profit la capacité de certaines plantes à se passer de substrat classique pour créer des murs légers et minces. Les plantes développent leur système racinaire dans un substrat artificiel et trouvent les nutriments dans une solution nutritive apportée par un système d’irrigation automatique de type goutte-à-goutte. Cette technique de culture hors-sol porte le nom d’hydroponie. Une autre technique de murs consiste à faire pousser les plantes dans un substrat classique, contenu dans des petits bacs ou des modules. Dans ces cas-là, l’arrosage se fait soit à la main, comme pour des plantes suspendues, soit grâce à un système d’irrigation automatique intégré.

Irrigation en circuit ouvert ou fermé ?

En circuit ouvert, cela fonctionne grâce à la pression du circuit d’eau domestique. Une électrovanne libère l’eau nécessaire au mur végétalisé, et une pompe microdoseuse prélève, dans une réserve, la quantité de solution nutritive adéquate et la mélange à l’eau. Le surplus de liquide est évacué vers les égouts. Le bémol : la consommation d’eau est importante et l’eau rejetée est chargée en engrais.

L’irrigation en circuit fermé est plus écologique, car elle réutilise l’eau qui n’a pas été absorbée par le substrat et les végétaux. En revanche, cela implique un surcoût lié à l’achat d’une réserve d’eau et d’un système d’analyse de la qualité du surplus d’eau.

3/5

Les besoins du mur végétal

Istock

Les plantes ne se contentent pas que d’eau pour se développer. Pour leur bon épanouissement, elles ont besoin de nutriments, c’est-à-dire de sels minéraux : sels de potassium, de magnésium, azote, phosphore, zinc, fer…On trouve ainsi dans le commerce des engrais prêts à l’emploi qui contiennent la plupart de ces sels minéraux. Privilégiez les engrais organiques naturels, plus respectueux de l’environnement que les préparations à base de composés chimiques de synthèse.

La luminosité joue un rôle aussi très important. Sans lumière, pas de plantes, sans plantes, pas de mur végétal ! L’énergie lumineuse permet aux plantes de combiner l’eau et le gaz carbonique pour former de la matière végétale (les hydrates de carbone). Les lumières qu’elles absorbent le mieux sont dans les bleus et dans les rouges. L’installation d’un dispositif d’éclairage d’appoint est quasi obligatoire, surtout si l’on espère voir apparaître des fleurs. Ceci est nécessaire même dans une pièce que l’on trouve plutôt claire et munie de fenêtres. Sachez que la gestion de la lumière est un élément clé de la réussite de votre projet.

4/5

Les différents types de murs végétaux

Istock

Depuis les premiers murs végétaux inventés il y a une vingtaine d’années, l’offre s’est diversifiée. En réponse à l’engouement suscité par la végétalisation verticale chez des publics variés, de nombreuses entreprises ont développé, parfois breveté, différents procédés. On trouve désormais trois types principaux de murs végétaux.

1/ Les murs dans lesquels les plantes grimpantes poussent en hydroponie en s’enracinant dans une nappe en feutre horticole ou en laine minérale ou organique.

2/ Les murs dans lesquels les végétaux poussent en hydroponie sur des modules, prévégétalisés ou non, que l’on empile.

3/ Les murs constitués de bacs remplis de substrat traditionnel dans lesquels les plantes ne poussent pas en hydroponie.

Vidéo du jour
5/5

Quel est l’entretien et la durée de vie d’un mur végétalisé ?

Istock

S’il est correctement conçu, placé et entretenu, il dure plusieurs dizaines d’années. Les compétences en botanique des concepteurs font souvent la différence : savoir associer les plantes, connaître leurs besoins, tout cela ne s’invente pas. Cependant, un entretien sérieux reste de mise : plusieurs fois par an, il faut enlever les feuilles mortes, tailler, éliminer les plantes flétries et les remplacer. A surveiller aussi le système d’irrigation, ce dernier ayant tendance à s’encrasser, notamment au niveau des goutteurs. Autre point important : vérifier régulièrement avec du papier pH ou un pH-mètre le taux d’acidité de la solution nutritive. Pour la bonne santé des plantes, celui-ci doit être stable, compris entre 5,5 et 6,5, sachant qu’un changement d’engrais peut modifier le taux d’acidité. Tout ça demande une surveillance de près et de l’attention.

[Dossier] Tout savoir sur le mur végétal intérieur - 6 articles à consulter

NEWSLETTER

Intérieurs, inspirations, et conseils de pro, le meilleur de la déco chaque semaine