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L’entrée par le jardin traditionnel

Philippe Garcia

Né nippon mais parisien de vocation et de cœur, Kenzo Takada (il a choisi de reprendre son nom de famille) utilise cette maison comme il partirait en voyage à deux pas de ses nouveaux bureaux, pour s’évader, « C’est une maison de vacances, dit-il ». La vision panoramique d’un parfait jardin traditionnel japonais, véritable œuvre d’art, apparaît comme un mirage au milieu des immeubles parisiens. Il est rafraîchi par un grand bassin, découpé dans le roc où nagent des carpes naines. Ce savant arrangement arboré est l’œuvre des paysagistes de la vénérable maison Iwaki, importés du Japon pour le plus grand plaisir du maître de cette maison, qui l’a voulue comme une ambassade du goût japonais en Europe.

 
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De grands espaces pour les réceptions

Philippe Garcia

Contemplation face au jardin zen au sable blanc rituellement ratissé, entourant un peuplier “pleureur” sur un socle de marbre noir et une statue khmère flottant sur du bronze. Certaines pièces, comme celle-ci, sont des espaces quasi-pharaoniques qui peuvent accueillir des fêtes qui commencent comme des bals proustiens mais se terminent parfois en bacchanales autour de la longue piscine intérieure bordant un des salons. La bergère est XVIIe français et les coussins en soieries “Takada”.

 
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Méditation et bien-être dans le bain japonais

Philippe Garcia

Fermés à la rue parisienne, les espaces qu’il « japonise » s’ouvrent tous sur des tableaux composés de végétaux, de minéraux et d’eau, aux allures d’estampes. Ici le sol de granit noir et tapissé de bois laqué rougeoyant s’ouvre sur le graphisme d’une mini-plantation de bambous. La nature - qui fait partie intégrante des espaces consacrés à la sérénité - est ainsi minutieusement mise en scène comme au Japon. Carpe en bois du XIXe japonais.

 
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Un dressing apaisant

Philippe Garcia

Mais à côté de l’architecture magistrale, Kenzo s’est aménagé des volumes plus modestes. Ils expliquent l’existence d’un vrai citoyen du monde qui ne veut ni ne peut oublier ses racines. Comme un refuge privé, le dressing aux panneaux et plancher de chêne, dont les niches cubiques ouvrant sur un jardin sont garnies de statues chinoises et japonaises du XVIIIe. Ce sont des trophées acquis au cours de ses incessants voyages, faisant pénétrer le reste du monde en ces lieux très zen. Objets d’art ou souvenirs modestes, Kenzo achète beaucoup, partout.

 
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Inspiration créative dans le bureau

Philippe Garcia

En contraste avec l’ordre zen, cet apparent désordre du bureau-atelier permet de faciliter l’inspiration créative. Ici s’amoncellent accessoires du dessinateur, bibelots, souvenirs, éléphant porte-chance, livres, tableaux et photos glanés autour du monde. L’autoportrait de Kenzo y voisine avec une photo de James Dean.

 
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La salle à manger traditionnelle

Philippe Garcia

Pour les repas intimes, Kenzo s’assied autour d’une table chinoise recouverte d’un tapis venant d’une fumerie d’opium et garnie de fleurs de porcelaine, de coupelles et d’un cache-pot pour orchidées (le tout Kenzo Takada pour Asiatides). Le sous-plat en laque rouge est orné du sceau de la famille Takada, une campanule stylisée (création Takada). Sur l’armoire japonaise, statue thaïe et collection de céladons en provenance de Corée, des Philippines et du Japon.

 
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Entre Orient et Occident

Philippe Garcia

Pour fêter les alliances des saveurs et des styles, des salles à manger aux proportions différentes où l’Asie reçoit et côtoie le reste du monde. Lors les dîners pleins d’amis, fauteuils et chaises Empire autour d’une table chinoise en bois massif garnie de trois potiches (Kenzo Takada pour Asiatides). À droite, statue primitive éthiopienne. Sur les murs vert céladon, tableaux d’Imari, ami d’école de Kenzo, et dessins d’Anh Duong et de Jean-Michel Basquiat.

 

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