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Se perdre autour de la cathédrale

Eric Flogny/Aleph

Pourquoi ne pas attaquer la ville par son centre historique ? On ira plaza de la Reina, et après avoir admiré Miguelete, le clocher XIVe de la cathédrale et les sculptures baroques de sa puerta de los Hierros, on se réfugie à l’intérieur, au frais sous la majestueuse nef du XIIIe siècle. A la sortie, on se perd dans les rues étroites du quartier, on s’arrête à une terrasse de café sur la plaza de la Virgen, on se rafraîchit dans les belles salles du palacio de la Generalida. On goûte l’horcata, boisson à base de chufa, l’amande de terre qui pousse dans la plaine qui entoure la ville, accompagnée de fartons, ultra-légères brioches toutes en longueur. La bonne adresse, c’est l’Horchateria Santa Catalina et son décor d’azulejos (pl. Santa Catalina, 6, tel.963 912 379). Un peu à l’ouest de la cathédrale, on ne rate pas le Studio Vintage, une brocante spécialisée dans les années 30 à 70 à des prix imbattables (c. Purisima, 8, tel. 617 952 635). En quittant la plaza Santa Catilina par le sud, on traverse plaza Redonda et ses échoppes de dentelles de Valence, sous des arcades à enseignes en carrelage. Le dimanche matin y a lieu un marché aux puces. En prenant la direction du Mercado Centrale, on tombe sur la boutique Calzados Monzon, qui vend les espadrilles typiques de Valencia depuis 1927 (c.Derechos, 38).On ira se promener entre les étals du Mercado Centrale (photo), immense marché Art nouveau construit en 1928 et tout juste restauré avec des carreaux de céramique de Manises aux reflets mordorés.

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Mercado Centrale

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Vous y trouverez le meilleur de la gastronomie espagnole. Les jambons iberico, les anchois, les fruits de mer, les épices – dont un extraordinaire safran à paella- sans oublier le fameux riz bomba, lui aussi parfait pour la paella dans laquelle il gonfle en sublimant les effluves de bouillon… La meilleure adresse de Valencia pour la paella, c’est La Riua, de l’autre côté de la plazza Santa Catalina (c. del Mar, 27, tel.936 914 571). À l’extérieur du Mercado (photo), des échoppes mi-quincailleries mi-bazar, proposent toutes sortes de plats en terre, de tailles de plats à paellas en tôle, de caquelons de burettes à huile… une mine d’objets à rapporter. Après on file déjeuner chez Sagardi, une version moderne de bar à tapas où l’on se régale de mini-sandwiches plus délicieux les uns que les autres (c. San Vincente Martir, 6, tel. 963 910 668).
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Visite au musée de la céramique

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Le museo de Ceramica Gonzalez Marti (photo), un des joyaux de Valencia avec son portail d’albâtre baroque, folie rococo du marquis de Dos Aguas qu’il aménageât en 1854 cette construction du XVe siècle. On s’émerveille, au premier étage, devant ses appartements au décor chargé de stucs, dont un incroyable petit salon bleu au mobilier recouvert de plaques de porcelaine, réalisé à Dresde en 1863. Les 12 000 pièces de la collection sont impeccablement installées à l’étage supérieur. En sortant du musée, on prolonge la fascination pour la porcelaine avec les figurines minutieuses de la boutique Lladro (c. Poeta Querol, 9), situé presque en face.
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Décor Art nouveau à la gare du Nord

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Après avoir traversé la plaza del Ayutamiento et ses façades monumentales, on descend l’avenida Marqués de Sotelo et on arrive pile en face de la Estacion del Norte (photo), la gare du Nord, un joyau de l’Art nouveau datant de 1917 qui ressemble à un drôle de château avec toutes ces tourelles de brique. À l’intérieur, les voyageurs achètent leurs billets à de magnifiques guichets en bois blond sculpté entourés de charmantes scènes paysannes en azulejos.

Restaurants
Chez Canyar. Derrière la gare et les arènes, on se régalera, à condition d’avoir réservé, dans ce restaurant au décor Art nouveau et au menu gastronomique, où tout est à base de poisson. c. Segorbe, 5, tel. 963 418 082.
Marisqueria Santa Cruz. Un peu à l’écart, ce restaurant au décor très simple spécialisé dans les fruits de mer et les poissons ultra-frais. c. Cuenca, 19, tel. 963 855 123.

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Le jour et la nuit au Carmen

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Ancien quartier « mal famé », Barrio del Carmen a été réhabilité par les artistes suivis par la bourgeoisie bohême locale, devenant un quartier branché. Ses ruelles tortueuses sont bordées de constructions XVIIIe somptueuses, parfois encore en assez mauvais état, ce qui concourt au charme de l’ensemble. C’est Le quartier de la nuit, de la fête et des bars… mais il faut aussi le parcourir de jour, au risque de rater ses belles façades et ses patios secrets. On commence la visite dans les allées du Jardin Botanico (photo), dont on aime avant tout l’Umbraculo, une serre en bois comme un jardin d’hiver à claire-voie, datant de1859 (c. Quart, 80, tel. 963 156 800). En ressortant on longe le Jardin del Turia, dans l’ancien lit du fleuve éponyme dévié après les inondations de 1957, jusqu’à la Casa-Museo Benlliure, belle maison bourgeoise du peintre valencien José Benlliure Gil que l’on peut visiter ainsi que son jardin (c. Blanquerias, 23, tel. 963 911 662). Juste à côté, on entre admirer le Covento del Carmen et ses cloîtres gothique et Renaissance devenus musée d’art moderne (c. Museo, 2, tel. 963 152 024).

Restaurant/bar
Bodega El Pilar. Une institution où l’on s’y régale de sardines grillées ou de moules dont on jette les coquilles dans les bassines sous le comptoir ; attention, comme c’est une adresse très prisée, on n’y trouve pas forcément de places assises. C. Moro Zeit, 13, tel. 963 910 497.
Sant Jaume. Une ancienne pharmacie avec ses boiseries d’origine transformée en bar. On y boit une agua de Valencia, un cocktail de « cava », vin champagnisé espagnol, de jus d’orange t de Cointreau, servie au pichet parmi la jeunesse valencienne. c. Caballeros, 51, tel. 963 912 401.

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La nouvelle Valence des Arts et des Sciences

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Rendez vous dans le nouveau quartier des Arts et des Sciences (photo), où la ville a démarré ces dernières années sa « renaissance » architecturale avec les bâtiments de l’architecte Santiago Calatrava. Le Palau de les Arts Reina Sofia et ses arches monumentales couvertes de « trencadis », ces tresses blanches irrégulières, l’Hemisferic, un cinéma du genre de la Géode, le Museu de les Ciences Principe Felipe, qui ressemble à une épine dorsale de dinosaure, l’Oceanografic, un aquarium géant, et les jardins tropicaux suspendus de l’Umbercale et leurs hublots bleus géants sous influence de Gaudi dessinent le prolongement des Jardin del Turia, la coulée verte de 7 km qui entoure la ville. On rejoint les splendeurs Art nouveau du Mercado Colon, un ancien marché lui aussi en « trencadis » et transformé en galerie pleine de petits cafés parfaits pour déjeuner ; le soir, c’est un rendez-vous plus chic pour les Valenciens qui y boivent un verre et picorent quelques tapas avant d’aller dîner. On termine le tour du quartier par des courses gourmandes à l’Epicerie Vincente Castillo (gran via Marqués del Turia, 1, tel. 936 510 423).
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Une virée à la plage et à Cabanyal

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Valencia est au bord de la mer, profitons-en. La ville située sur la Costa del Azhar, côte des Fleurs d’orangers, et a redessiné son port pour la 32e America’s Cup. La longue plage de Las Arenas O levante (photo), avec ses petites cabanes bleues et blanches, le paseo Neptuno et ses petits bars-restaurants, pour se poser et boire un verre à l’ombre. On ne quitte pas les lieux sans un tour à Cabanyal, joli quartier situé derrière le front de mer et riche d’un patrimoine Art nouveau inattendu, de petits maisons peintes de couleurs pastels et de toute une vie très quotidienne avec de bonnes adresse pour manger un morceau.

Notre sélection
Casa Montana.Une bodega datant de 1836, restée fidèle à son décor de tonneaux et de boiseries d’origine, propose des menus extra avec tapas variés et spécialités de moules, de thon mariné. c. José Benlliure, 69, El Cabanyal, tel. 963 672 314.
Guillermo El Rey de la anchoa.Il règne depuis 1957 sur le quartier et ailleurs, on se déplace de loin pour goûter ses sandwichs à l’anchois, son benito con pimento, ou ses clochinas (moules) selon l’arrivage. c. José Benlliure, 26, El Cabanyal, tel. 963 673 825.

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Le village de Manises et ses céramiques

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Les fondus de la céramique ne rateront pas le village de Manises, dans la banlieue ouest de Valencia, où les fabriques produisent depuis des siècles des tuiles et des pots vernissés aux reflets cuivrés, grâce à un secret de fabrication datant des colonisations maures. Le museo de Ceramica est passionnant (c. Sagari, 22, tel. 961 545 116), et on peut sonner à la porte de certains artisans, comme la maison Ceramicas Gimeno Rios, pour faire un tour des tours et des fours (c. Obradors, 9, tel.961 546 955).
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La lagune de l’Albufera

Eric Flogny/Aleph
Pour rompre complètement avec la ville pendant quelques heures, on affrète un taxi (ou on prend le bus, rens. 963 414 400 ou valenciabusturistic.com) pour aller à la lagune de L’Albufera (photo), un des plus grands parcs naturels d’Europe et somptueux lac habité par des milliers d’oiseaux. On emprunte la route côtière vers le sud, traversant rizières et champs de souchet, cette « amande de terre » dont on fait l’horcata.À El Palmar, où l’on arrivera de préférence en fin de journée pour pouvoir admirer le coucher de soleil sur le lac, on trouve vite le chemin de l’embarcadère. Là, on monte à bord d’une longue barque d’un batelier (par ex. Jaume Bru Marco, tel. 679 163 963, albuferavalencia.es) mène doucement entre les matas, les petites îles, le long des roseaux et des joncs qui bordent l’immense étang. On admire au passage les barracas, blanches maisons de pêcheur au toit de chaume. En descendant du bateau, on va dîner au Canyamel, tout près du débarcadère, dont une des spécialités est l’anguille de la lagune, avant de retrouver la ville dans la soirée pour siroter une agua de Valencia sur une terrasse du Bistro del Carmen.
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Infos pratiques

Eric Flogny/Aleph
Office espagnol du tourisme
43, rue Descamps, 75016 Paris, 01 45 03 82 50, www.spain.info/fr

Valencia Tourisme
Fournit toutes sortes de renseignements et organise des visites guidées de la ville, tous les samedis à 10 h, depuis la très centrale plaza de la Reina (2h, 15 euro/pers., tel. 963 851 740, valenciguias.com). www.turisvalencia.es

Louer un vélo
Pour découvrir la ville à vélo en louant à la journée ou à la semaine. Rens. Tel. 963 851 740 ou valenciabikes.com .

À réserver éventuellement
Les services d’un guide interprète, Teresa Perez, tel. 00 34 626 849 048, tereperemar@hotmail.com .
Chauffeur de taxi parlant français, Vincent chez Elegance Valencia Taxi, tel. 00 34 963 464 748, email : info@elegancevalenciataxi.com .

Week-end à Valencia
Donatello propose un long week-end comprenant le transport aérien sur vol régulier au départ de Paris et 3 nuits en ch. Dble avec petit déjeuner à l’hôtel Vincci Lys, 4 étoiles de charme très confortable situé dans une rue calme, en plein centre de Valence, à partir de 482 euros. 0826 10 2005 et www.donatello.fr

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