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Une entrée-bureau entre art contemporain et mobilier 50/70

Mai-Linh/Box management

Le quartier de Mitte est l’endroit de Berlin le plus prisé, du moins en ce qui concerne les arts. La Française Esther Schipper, galeriste l’a bien compri et a décidé de s’y installer avec son compagnon Florian Wojnar et ses deux enfants Anna et Kristofer. Son gigantesque appartement de 340 m2  est un savoureux mélange de mobilier scandinave des années 1950 et 1960 et de collections vintage qui décorent merveilleusement bien les pièces.

Longue histoire que celle de ce bâtiment. Grand appartement bourgeois du XIXe siècle, ce logement avait été divisés en plusieurs habitations au temps de la RDA. Le mur enfin tombé, les cloisons tombent elles aussi pour rouvrir ce grand espace. Faisant pleinement confiance à Oda Pälmke, de l’agence spécialisée PE-P, Esther lui confie le projet de son appartement pour retrouver les beaux volumes du temps de l’immense logement bourgeois d’origine.

Précédemment, une grande pièce qui servait d’antichambre séparait les salons de réception et les parties privées. Oda a transformé le tout pour créer un espace plus moderne : une cuisine-salle à manger. "Esther tenait à ce que cette pièce soit modulable pour dîner aussi bien en famille qu’à quarante. Mais elle ne voulait surtout pas d’une cuisine  l’Américaine." confie l'architecte Cependant, n’oublions pas que la propriétaire, amoureuse d’art, veut que son foyer ressemble à une galerie d’art à lui tout seul, comme si chaque pièce, unique, était un manifeste.

Dès l’entrée, on ressent ce goût pour l’art contemporain et le mobilier des années 50/60 et scandinave. Pour rythmer les murs blancs, illuminés par la fenêtre au centre, une plateforme de plexiglas rouge et bleu a été suspendue au plafond du bow-window. Une œuvre ultra colorée portant le nom "Reclaimer Platform", réalisée en l’an 2000 par l’artiste Liam Gillick.

Dans l'entrée, le couple a aménagé un coin bureau avec une table "ESU" et deux chaises "DCW" de Charles et Ray Eames. Le tout surmonté d’une lampe de bureau 60’s de Rico et Rosemarie Baltensweiler. Un ensemble vintage qui contraste parfaitement avec l’univers contemporain de la pièce. Pour contraster avec les lignes droites du mobilier, Esther et son compagnon on choisit un lampadaire "Aloa", au pied en forme de boule orange, très 70’s, et signé Claudio Salocchi pour Sormani. La table en bois de droite est d’Hans Wegner vient de chez Bruun-Rasmussen, à Copenhague.

Continuons notre visite guidée avec cette pièce de vie lumineuse à souhait. Nommée chambre berlinoise, cette pièce, qui a été transformée en cuisine salle à manger  donne le ton. Une véritable galerie d’art a elle toute seule, cette pièce reflète parfaitement les vœux d’Esther. Elle qui déteste l’idée de vivre « un cube blanc » et bien qu’elle change souvent la place des meubles, elle n’hésite pas à affirmer « Au contraire ! Quand je rentre chez moi, j’aime avoir l’illusion que rien n’a bougé depuis la construction de l’immeuble au XIXe siècle ».

Nous arrivons enfin dans la cuisine, cet espace complètement atypique, et si caractéristique de cette maison galerie. Blanche et épurée, la pièce est comme cachée dans une alcôve qui nous laisse entrevoir le four et quelques plans de travail. Le renfoncement qui accueille cette cuisine est en fait une ancienne salle de bains, que la propriétaire s’amuse à définir comme « en forme de tranche de brie ». Tout autour, le long du mur de l’entrée un très grand meuble fait sur mesure, par Oda Pälmke, reprend le style des placards d’antan qui permettent de tout cacher. Complètement asymétriques, les parties composant ce meuble sont « en étoile » car tous les angles sont différents. Pratique et élégant, ce rangement à une véritable identité au cœur de la maison. D’ailleurs, Esther le voit comme une intervention d’artiste in situ.

Le salon est la pièce préférée des enfants Anna et kristofer. Les meubles sont beaucoup moins fragiles que dans les autres pièces. Le canapé et les tables basses sont de la collection « Orly » de jasper Morrison et ont été achetés dans la boutique Ruby Designliving à Berlin. Les gros coussins bleus et violets viennent de chez Living Divani. La chaise et son repose-pieds, faits comme dans un grillage, sont signés Harry Bertoia pour Knoll, et donne tout son charme à la pièce. Très vintage, ce salon, équipé d’une grande suspension blanche en forme d’entonnoir, d’Yki Nummi qu’il nomma « Sky flyer lamp ».

Une maison atypique en somme, en plein cœur d’une capitale vivante et dynamique. L’appartement galerie d’Esther Schipper, dans le quartier de Mitte, à Berlin. D’une blancheur époustouflante, les murs prennent vie grâce aux mobiliers contemporains et vintage qui se marient à merveille. Adepte des transformations, ce lieu n’évoque plus aujourd’hui que le chic modeste d’une famille unie qui aime se retrouver chez elle et qui peut, fort des grandes capacités du logement, accueillir ses amis.

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La cuisine-salle à manger comme une galerie d'art

Mai-Linh/Box management

L’architecte Oda Pälmke a modifié ce qu’on appelait la chambre berlinoise – une vaste pièce servant d’antichambre qui séparait les salons de réception et les parties privatives - en cuisine-salle à manger. Esther y a exprimé sa passion pour l’art contemporain en y exposant 13 œuvres d’art contemporaines  de Matti Brown, l’un des artistes de sa galerie et y affiche  son intérêt pour le mobilier scandinave. Ainsi, un bouquet de suspensions Venini  composé de modèles des années 50 signés Massimo Vingelli et Paolo Venini éclaire, une succession de trois tables identiques du modèle AT 303 des années 60 (Carl Hanson & Son) est entourée de chaises "Fanette Chair" de Ilmari Tapiovaara (Edsyn Factory) de 1949 achetées sur eBay.

Dans cette immense pièce, elle a aussi crée un petit salon de thé meublé de chaises différentes : à gauche, la "Wilhelmiina chair", au fond, la "Crinolette" et à l’avant, la "Mademoiselle Chair" signées Ilmari Tapiovaara (Tapiovaara Design) entourant une table basse en bois emportée aux enchères sur eBay.

Elle qui déteste l’idée de vivre "un cube blanc" change souvent les meubles de place et n’hésite pas à affirmer "Quand je rentre chez moi, j’aime avoir l’illusion que rien n’a bougé depuis la construction de l’immeuble au XIXe siècle".

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Une cuisine atypique

Installée derrière la salle à manger, comme dans une alcôve, la cuisine est bordée par un fabuleux meuble tout droit sorti de l'imagination d'Oda Pälmke. Totalement atypique, cet espace est caractéristique de cette maison galerie. Le renfoncement qui accueille cette cuisine est en fait une ancienne salle de bains, que la propriétaire s’amuse à définir comme "en forme de tranche de brie". Blanche et épurée, la pièce est comme cachée dans une alcôve qui laisse entrevoir le four et quelques plans de travail. Tout autour, le long du mur de l’entrée un très grand meuble fait sur mesure, par Oda Pälmke, reprend le style des placards d’autrefois qui permettent de tout cacher. Complètement asymétriques, les parties composant ce meuble sont "en étoile" car tous les angles sont différents. Pratique et élégant, ce rangement à une véritable identité au cœur de la maison. D’ailleurs, Esther le voit comme une intervention d’artiste in situ.

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Le salon

Mai-Linh/Box management

Le salon est la pièce préférée des enfants Anna 11 ans et Kristofer, 16 ans. Pour cette pièce, Esther a choisi du mobilier beaucoup moins fragile mais toujours représentatives du style et des années qui lui sont chères. Ainsi, on retrouve un canapé et des tables basses de la collection "Orly" signée Jasper Morrison pour Capellini et de gros coussins bleus et violets provenant de chez Living Divani. A droite, la "Bird Lounge Chair" et son repose-pieds, faits comme dans une résille métallique et signés Harry Bertoia pour Knoll, ajoutent le cachet 60’s à cette pièce où Esther et sa famille aiment se retrouver. Un salon très vintage, éclairé par la suspension blanche finlandaise "Sky flyer lamp" de Yki Nummi.

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