Quand Mario Herterl et Thomas Heyne, deux hommes d’affaires “rois de la nuit”, se sont rencontrés à Ibiza, ils ont très vite eu l’envie de monter une discothèque à Mykonos, une autre île réputée pour ses fêtes. Le Paradise Club est né, rapidement amené par les deux amis au top 5 des boîtes les plus folles du monde. Forts de leur succès, ils rachètent l’hôtel voisin installé sur la plage qu’ils aménagent pour “accueillir la bohème du monde entier”.
Résultat, le matin, au petit déjeuner, on croise à l'hôtel San Giorgio aussi bien des clubbers venus danser toute la nuit au son des DJs les plus réputés de la planète que des familles en partance pour la plage. Parce qu’ils souhaitaient que leurs clients aient la sensation d’être accueillis comme à la maison, Herterl et Heyne ont chargé le directeur artistique Michael Schikinger et la styliste Annabell Kutucu d’imaginer une atmosphère qui mêle de l’artisanat fabriqué en Grèce, en Espagne, au Mexique ou au Brésil, à des pièces de mobilier vintage chinées aux Puces d’Athènes.
La structure de l’hôtel d’origine a été conservée : les chambres sont réparties dans des dédales d’escaliers où se perdre. Et si île grecque rime généralement avec murs immaculés, ils sont ici réchauffés par du bois et des tissus colorés. Mario Herterl et Thomas Heyne ont souhaité privilégier les plaisirs simples : danser sous les étoiles, se réveiller face à la mer et passer de la douceur de son lit aux bercements d’un hamac sur une terrasse chauffée par le soleil dès l’aube.
Un paradis auquel on s’abandonne volontiers le temps d’un été
Dans le lobby de l’hôtel, une très grande table en bois brut entourée de bancs et tabourets dépareillés donne le ton du lieu, accueillant et chaleureux. Ici chacun vit à son rythme, mais on peut aussi partager un verre ou une conversation à cette table d’hôtes. Meubles vintage indonésiens et suspensions cloches en rotin réalisées par un artisan à Berlin.
Par Christèle Ageorges