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Une façade typiquement charentaise

Mark Eden Schooley

A 60 kilomètres de Bordeaux, quelque part dans les terres en Charente-Maritime, Carole de Laâge, une artiste-peintre, et son mari Dominique découvrent cette maison à l’abandon depuis trente ans. Toute simple avec un puits, un four à pain, des granges ajoutées au fil du temps et des pigeonniers intégrés à la façade, cette longère a été remise en état selon les techniques de construction d’origine. Ils ont utilisé du sable et de la chaux pour reboucher les trous, ou le moelleons taillés très fins pour remonter les murs. La façade a été repeinte en blanc, les portes et volets en bois ont été réparés puis repeints dans un vert ancien.

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La salle à manger multistyle

Mark Eden Schooley

Carole, qui a grandi dans la région comme son mari, savait qu'en achetant cette maison ils allaient "la garder dans son jus, la rapiécer plutôt que la transformer". Comme le prouve la salle à manger où le sol a été entièrement refait avec un vieux plancher trouvé chez Labrouche, un fournisseur de matériaux anciens installé dans la région. Hétéroclite, le mobilier est composé de sièges trouvés dans les brocantes, comme les fauteuils Eames, ou de meubles de famille, comme le fauteuil en rotin 1900. Sur la table, une toile cirée fleurie trouvée à Mexico contribue à l'ambiance délicieusement passéiste de la pièce.

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La cuisine toute rose

Mark Eden Schooley

Carole a repeint tous les murs de la maison avec un mélange de chaux et de gouache qui produit "des aspects veloutés, un peu comme le papier buvard". La cuisine ouvre sur le devant de la maison et, par une grange, sur l’arrière. Elle est d’un rose éclatant comme on en trouve encore dans de vieilles maisons au Cameroun, où Carole a séjourné. Mais, pour apporter de la luminosité à la pièce, le plafond en charpente a été chaulé. Evier, vaisselle, casseroles, torchons, luminaire, buffet… d’ici ou d’ailleurs, tous les objets semblent avoir été choisis pour leur simplicité et leur caractère intemporel.

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Une chambre remplie de souvenirs

Mark Eden Schooley

En choisissant des couleurs très douces comme le rose pâle pour la salle à manger et le chambre, l’atmosphère délicieusement surannée de la longère à été préservée. Cette volonté de garder l’ambiance d’origine s’applique aussi au choix des meubles. Pour la chambre, Carole a choisi un des lits charentais trouvés au grenier. Sur le montant, elle a accroché des dessins d’enfants, des photos, des cartes postales. Tout simple, le couvre-lit est une couverture hongroise en laine de chèvre et lin (Côté Pierre) et les coussins ont été trouvés chez une vieille tante. Un savant mélange hétéroclite qui apporte une note de fantaisie.

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Authenticité pour la chambre d'amis

Mark Eden Schooley

Quasi monacale, la chambre d'amis a été installée dans une ancienne grange aux murs de moellons, ces pierres de construction que les paysans trouvaient dans les champs. L'ensemble a été entièrement chaulé pour donner de la clareté. Typiquement charentais, comme la sellette en bois, le lit a été trouvé dans le grenier de la maison.

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Le grenier aux couleurs de l’Afrique

Mark Eden Schooley

Une fantaisie qui s’applique aussi au grenier. Entièrement retapé et isolé, cet espace accueille les chambres des "enfants" : Joseph (30 ans), Lou (17 ans) et Marius (15 ans). En guise de séparation et plutôt que de construire des murs, ils ont séparé les espaces avec des canisses et des tissus africains. Comme le précise Carole "on aimait bien cette ambiance, mais c’est aussi par souci d‘économie que l’on a pas fait entrer la modernité dans la maison. En général, ce qui nous plaît dans le contemporain coûte très cher. Alors on s’est débrouillé avec des meubles, des objets, tissus, chinés dans les brocantes, trouvés dans nos familles, ou rapportés de voyages".

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Une salle de bains intemporelle

Mark Eden Schooley

A l’ origine il n’y avait pas d’eau courante dans cette bâtisse. Bien sûr, ils ont installé une salle de bains, mais elle semble avoir toujours été là. Toute simple, elle a été installée dans une ancienne grange. La baignoire sur pied en fonte émaillée, vient de la famille de Dominique et le vieux radiateur a été chiné. Les murs ont été passés à l’enduit gras et teinté en gris bleuté sauf au-dessus du radiateur, où un espace, initialement prévu pour fixer un miroir. Au sol, un grand tapis en plastique rapporté du Maroc donne de la vivacité à la pièce. Derrière la robinetterie, une glace piquée semble être là depuis toujours.
Beaucoup de modestie, de charme et une pointe de ferté, c’est ce que révèle cette maison de week-end à l’esprit libre.

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