On a toujours rêvé d'habiter dans le quartier de Clifton, qui offre les plus belles vues du Cap. Et pour Luke, 11 ans qui est fan de surf, c’est l’idéal !” Suspendue sur les hauteurs de Lion’s Head, ce pic rocheux qui culmine à 669 mètres, la villa que l’architecte Stefan Antoni, agence Saota, a mis quatre ans à construire pour les siens donne le vertige. Du salon, le regard plonge directement dans l’Atlantique, avec en panorama la succession de plages blanches en contrebas et au loin la chaîne montagneuse des “douze apôtres”. Il aura fallu évacuer d'énormes volumes de terre et faire preuve d’une grande adresse dans la manipulation des matériaux pour bâtir cette maison d’inspiration moderniste édifiée sur un terrain extrêmement escarpé.
Grand adepte de Le Corbusier, Stefan veut des lignes pures et simples, des matériaux bruts. Comme la lumière est un élément primordial, il a aligné les façades sur la course du soleil pour inonder dès le matin les grandes baies vitrées des deux derniers étages, avec vue mer, et baigner le jardin opposé des derniers feux du soir. Dans ce cadre épuré, les arts africains s’invitent au fil des pièces : des tapisseries et sculptures des Johannes- bourgeois Paul Blomkamp et Paul Edmunds ornent le hall d’entrée ; un poisson-globe en rotin du Captonien Porky Hefer flotte au milieu de la salle de jeux ; un mur constellé de masques d’Afrique centrale et de l’Ouest anime la pièce à vivre... “C’est une maison autant qu’une galerie”, explique Stefan, fier de cette réalisation hybride unique qui fait déjà école auprès des étudiants en architecture et design qui affluent pour la visiter.