1/5

Paul Viguier & Candice Fauchon

Francesca Mantovani

Leur parcours : couple à la ville, Paul Viguier et Candice Fauchon viennent de l’industrie de la mode. Après un long voyage en 2011 entre Rio et Bahia où ils remplissent des containers et mûrissent leur reconversion, ils font leurs classes aux Puces et emménagent au printemps dernier dans une galerie à deux pas du musée Picasso.
Leur créneau : bois de palissandre, cannage naturel, lignes épurées : sur deux niveaux, la galerie James présente les grands noms du design brésilien des années 40-60, Joaquim Tenreiro, Sergio Rodrigues, Jorge Zalszupinand et Oscar Niemeyer.
Leur force : en choisissant de présenter à Paris ce mobilier exotique, mélange de savoir-faire artisanaux et d’influences modernistes, la galerie s’est imposée par sa singularité. Revers de la médaille : la marchandise est rare et la logistique compliquée.
Prochaine étape : compléter l’offre vintage par des pièces de créateurs contemporains – meubles et objets, dont certains en édition – en conservant l’esthétique de la galerie, quitte à faire évoluer son identité.
Coup de cœur : bancs, panneaux muraux circulaires, vases… le travail du Brésilien Domingos Totora présenté à la rentrée magnifie le carton recyclé.

GALERIE JAMES, 20, RUE DE THORIGNY, 75004 PARIS.

Par Anne-Cécile Sanchez

2/5

Guilhem Faget & Alexandre Goult

Francesca Mantovani

Leur parcours : c’est à Saint-Ouen qu’ils font connaissance. Guilhem s’installe marché Serpette – où ils conservent un stand commun –, Alexandre se fait connaître à Paul-Bert pour son expertise des luminaires français années 50.
Leur créneau : en avril 2014, ils ouvrent à Saint- Germain une galerie toute en longueur où les lampes signées renforcent l’offre de design vintage, un peu à la façon dont les accessoires de mode complètent une ligne de prêt-à-porter.
Leur force : un cocktail d’énergie et d’expertise pour dénicher des trésors, qu’ils cherchent, inlassablement dans les déballages et les salles de vente, sur internet… Ce rythme soutenu permet d’accumuler du stock sur certains créateurs : comme Robert Mathieu, dont ils présentent à la rentrée une quarantaine de pièces.
Prochaine étape : d’abord, la galerie. Et, si tout va bien, le PAD, à Paris, puis à Londres.
Coup de coeur : un élégant lampadaire à balancier en laiton de Robert Mathieu reconnaissable à ses proportions idéales et ses détails de fabrication artisanale.

MEUBLES ET LUMIÈRES, 58, RUE MAZARINE, 75006 PARIS.

Par Anne-Cécile Sanchez

3/5

Pascal Cuisinier

Francesca Mantovani

Son parcours : diplôme d’architecte et études de philo, c’est le plus intello de la bande. En dix ans, du marché Paul-Bert à la rue de Seine, il a creusé avec rigueur le même sillon, et sa galerie emploie aujourd’hui cinq personnes. Il est présent au PAD de Paris et de Londres, à Art Basel, et a participé pour la première fois en décembre dernier à Design Miami/Basel.
Son créneau : Pascal Cuisinier a tout misé sur “le premier design historique” français de la décennie 50-60, soit une douzaine de créateurs (Alain Richard, André Monpoix, Joseph-André Motte, Pierre Guariche etc.) qu’il a largement contribué à faire re-découvrir.
Sa force : un patient travail de recherche documentaire, une exigence qui force le respect – des vendeurs et des acheteurs – et lui vaut d’être suivi par un noyau de collectionneurs fidèles. Grâce à son travail, leurs investissements ont pris de la valeur au fil des années.
Prochaine étape : l’édition d’ouvrages de référence sur les différents designers représentés par la galerie.
Coup de cœur : la lampe “231” du créateur-éditeur Jacques Biny dont l’éclairage est filtré par des lamelles comme par un store.

GALERIE PASCAL CUISINIER, 13, RUE DE SEINE, 75006 PARIS.

Par Anne-Cécile Sanchez

4/5

Hugo Greiner

Francesca Mantovani

Son parcours :  Hugo Greiner a vu le jour au moment où sa mère, Hélène Greiner, faisait ses débuts de galeriste parisienne. Elle lui a transmis le virus et c’est avec elle qu’il s’est associé vingt-cinq ans plus tard pour ouvrir sa première galerie, rue de Lille. Joyeux anniversaire ! Auparavant, il a éprouvé son goût pour le métier de marchand en ouvrant un, puis deux stands au marché Serpette.
Son créneau : l’aspect sculptural est ce qui fait le lien entre les oeuvres d’art présentées par la mère et le mobilier de designers américains, italiens et scandinaves chiné par le fils, passionné par les arts décoratifs modernes et le style brutaliste américain.
Sa force : afficher des prix raisonnables tout en défendant des choses qui méritent de l’être, par leur qualité et/ou leur rareté. Les décorateurs apprécient les ensembles composés par le duo, mélange d’art, de design et d’art décoratif riche en correspondances.
Prochaine étape : trouver un rythme et un équilibre viables entre la galerie et les deux stands des Puces, lancer un site internet.
Coup de cœur : une paire vintage de fauteuils du designer danois Flemming Lannsen aux courbes délassantes et au revêtement doux comme une peluche.

GALERIE MARTEL-GREINER, 3, RUE DE LILLE, 75007 PARIS.

Par Anne-Cécile Sanchez

5/5

Alexandre Guillemain

Francesca Mantovani

Son parcours : après une licence de médecine, Alexandre Guillemain a la révélation de la chine grâce à son frère jumeau, élève à l’école Boulle, qu’il suit dans les brocantes. Il ouvre aux Puces en pleine crise au début des années 2000, ferme, part s’installer à Lyon, rouvre à Paul-Bert en 2009 – il y est toujours présent – puis à Saint-Germain où il inaugure à la rentrée un nouvel espace en fond de cour.
Son créneau : il se définit comme un marchand généraliste. Ce chineur compulsif, mais avisé, est attiré avant tout par le bel objet, son histoire et son potentiel décoratif. Il présente également une jolie sélection de céramiques française des années 50.
Sa force : le service – il est possible d’“essayer” les pièces chez soi avant d’acheter ; et le conseil : vous pensez que cette table conviendrait à votre salle à manger ? Lui la voit plutôt en guéridon géant dans une entrée.
Prochaine étape : amorcer une spécialisation dans le design américain des années 50 à 70, qui constituera la moitié de son stand au salon Design Élysées.
Coup de cœur : une chaise longue en bois et cannage aussi rare que sculpturale signée Paul Lazlo.

ARTEFACT DESIGN, 1 RUE DE VISCONTI, 75006 PARIS.

Par Anne-Cécile Sanchez

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