Pour Luke Bailes, le parc national Kruger en Afrique du Sud est bien plus qu’une réserve sauvage : il est chargé de souvenirs. Petit, il y passait des heures, bien caché, à observer les lions, éléphants, rhinocéros, léopards et buffl es. Son grand-père possédait un terrain de plus de 6 000 hectares à Castleton, à l’extrémité ouest du parc.
Un lodge où la frontière entre intérieur et extérieur n’existe pas
Quand, adulte, il découvre stupéfait que des braconniers tuent les “Big five” de son enfance, il choisit de les protéger. Il rachète les terres familiales, et y implante des lodges garants de la biodiversité et de la préservation des espèces. Dont le Sweni lodge, du nom de la rivière qui le borde, avec ses sept suites parfaitement intégrées à leur environnement. Leurs immenses baies vitrées et leurs terrasses panoramiques abolissent la frontière entre intérieur et extérieur, pour profiter pleinement du paysage.
Entre influences africaines et européennes
À l’intérieur, du bois et des meubles aux tons sable, éclaboussés d’objets aux couleurs vives, directement inspirées des papillons, oiseaux et caméléons alentour. Partout, peintures, coussins et tapis aux motifs graphiques inventent de nouveaux codes ethniques, qui s’éloignent de la culture tribale traditionnelle en associant influences africaines et européennes. Bronze, laiton, marbre poli… les matériaux nobles se mélangent aux textures brutes des tapis et canapés pour un luxe sans apparat.
Dans ce cadre, on vit en osmose avec la nature, au son des hippopotames qui s’ébrouent dans la rivière et des singes qui s’invitent au petit matin.
Reportage : Sylvie Thebaud
Photos : Vincent Thibert
Rewriting : Valérie Charier
Reportage paru dans Marie Claire Maison n°506