Comment aménager une salle de bains écolo ?

• Prenez systématiquement des douches plutôt que des bains.

• Choisissez des chasses d’eau à débit optimisé et différentes selon l’usage des W-C.

• Limitez le débit d’eau à la sortie des robinets et des douchettes.

Mise en pratique :

Les mitigeurs limitent la consommation d’eau et les thermostatiques, en préréglant la température de l’eau, évitent le gaspillage des réglages prolongés. De même que l’évolution des mécanismes de chasses d’eau va permettre de réduire encore la consommation d’eau à chaque utilisation. On sera ainsi passé en quelques années de 9 à 6 litres, puis à 4.

Et enfin, les baignoires de balnéothérapie qui fonctionnent en circuit fermé permettent de s’adonner au plaisir du spa sans consommer d’eau de façon excessive. La douche hydromassage permet d'utiliser jusqu'à 100 fois moins d'eau : l'eau dynamique en circuit fermé offre une douche plaisir et hautement relaxante. Son débit : 200 litres par minute pour un véritable hydromassage, avec seulement 30 litres d'eau.

Économisez l’électricité en faisant rentrer plus de lumière naturelle dans la salle de bains.

Mise en pratique :

Vous pouvez économiser, par exemple, en réalisant une démultiplication du jour par un jeu de miroirs, en installant des puits de lumière avec tunnel ultra-réflecteur dans les maisons individuelles, en utilisant des couleurs claires, des ampoules peu consommatrices d’énergie et/ou commandées par variateurs d’intensité de l’éclairage.

Pour le chauffage, isolez thermiquement votre salle de bains, en déclenchant le radiateur de salle de bains uniquement lorsque nécessaire (horloge de programmation, thermostat finement réglé), et en sélectionnant le mode de chauffage le plus écologique et le mieux adapté à la région dans laquelle se trouve son habitation.

Mise en pratique :

Tout d’abord, en fonction de l’endroit où l’on se situe, les besoins énergétiques et les acheminements de l’énergie seront différents. Il faut donc s’interroger sur la ou les sources d’énergie les plus en adéquation avec votre logement et votre région. Par exemple, dans une maison individuelle dans le Sud de la France, vous aurez intérêt à combiner la production d’eau chaude sanitaire par énergie solaire avec une autre source pour le chauffage, si le solaire ne suffit pas. Par contre, en appartement collectif dans le Nord de la France, vous aurez plutôt intérêt à envisager le chauffage collectif ou individuel au gaz. En effet, le bois, le mazout, sont souvent acheminés par la route, le rail, ou la voie maritime, et engendrent donc, rien que pour leur acheminement, des dépenses d’énergie. Le gaz naturel, lui, passe par des conduites souterraines, avec donc en plus un impact faible sur le paysage. Non toxique, il ne pollue pas les eaux. Une des meilleures solutions pour un chauffage écologique est de combiner gaz naturel et énergie solaire, pour obtenir à la fois l’eau chaude sanitaire et le chauffage de l’immeuble.

Concernant les matériaux d’isolation écologiques, les laines de chanvre et de lin, 100% naturelles, légères et solides, multiplient les avantages : gain de place, recyclabilité et résistance à l’humidité. Leur prix, par contre, reste trois à quatre fois plus élevé que la laine de verre. Quant à la laine de bois, elle est fabriquée à partir de fibres de bois liées à la lignine de bois. Elle possède un très bon coefficient d’absorption thermique en hiver, mais il est supérieur à celui des laines de lin ou de chanvre en été, car il préserve mieux le bâtiment de la chaleur.

Bons sens et esprit de prévoyance vous amèneront à planifier les opérations de maintenance et de recyclage de manière régulière, afin que les éléments de votre salle de bains aient une durée de vie optimale. Et n’oubliez pas que le nettoyage de la salle de bains devra s’effectuer avec des produits eux-mêmes respectueux de l’environnement.

Certains systèmes permettent de recycler les eaux usées de la salle de bains, pour une réutilisation, entre autres pour les WC, l’arrosage et le lave-linge. Cette solution est valable bien sûr pour les équipements collectifs, mais également pour les particuliers propriétaires d’une maison individuelle. Ayant déjà reçu de nombreux prix de l’innovation, ce système, est composé de plusieurs compartiments et fonctionne de la façon suivante : les éléments filtrés (ce sont les particules indésirables comme les cheveux, les fibres textiles, etc) sont rejetés dans le tout-à-l’égout. Le filtre subit un nettoyage à contre-courant automatique et régulier. Des bactéries décomposent les impuretés dans les chambres de filtration et de recyclage. L’eau est pompée toutes les 3 heures. Les sédiments engendrés par le processus de nettoyage sont évacués vers le tout-à-l’égout. Avant que l’eau n’arrive dans les réservoirs d’eau claire, elle est désinfectée aux ultra-violets. Si le réservoir en eau recyclée descend au-dessous d’un niveau défini, le système est réalimenté en eau potable. Le système est par ailleurs autonettoyant, ne nécessite aucun produit chimique, est silencieux et sans odeur. Que demander de plus ?

• La peinture écologique : depuis janvier 2010, la teneur maximale en COV (composés organiques volatils) des peintures (et également des vernis) ne doit pas dépasser 100g/l, aussi bien pour une peinture brillante acrylique que pour une peinture avec solvant. A savoir aussi, elles doivent être appliquées avec des outils adaptés (par exemple avec des rouleaux à microfibres) et en respectant la mise en œuvre adéquate.

• Les panneaux mélaminés : un fabricant comme Polyrey s’approvisionne en bois à partir de forêts durablement gérées. Pour proposer une alternative aux supports à base de bois, Polyrey a aussi développé le panneau mélaminé plâtre, un matériau qui contient moins de formol et présente un meilleur comportement au feu.

• Le linoléum : tombé en disgrâce à la fin du XXème siècle, connaît actuellement un regain d’intérêt, de par ses éléments constituants (huile de lin, farine de bois, liège et toile de jute), sa fabrication demande peu d’énergie, et ses teintes sont adaptées aux tendances actuelles.

• Le lambris de bois : revêtement mural fait de planches mises côte à côte est une bonne idée si les bois utilisés proviennent de forêts renouvelées. Revêtement décoratif apportant de la chaleur, il doit être traité contre les projections d’eau, ou à l’abri de celles-ci si l’on veut éviter tout traitement chimique.

• Les revêtements de sol en fibres naturelles : le coco, comme son nom l’indique, provient de la noix de coco et ses fibres sont tissées à la main. Seul bémol, un peu raide au toucher et pas très doux pour les pieds. Le sisal est la fibre de l’agave ; il absorbe l’humidité des pièces dans lesquelles il se trouve. Le jonc de mer, en revanche, réclame d’être humidifié de temps en temps pour éviter que ses fibres ne se cassent malgré sa grande résistance.