Chaleur, convivialité, le rêve de se lover confortablement devant l’âtre pendant les rudes soirées d’hiver n’est pas forcément inaccessible. Plus simple à installer qu’une cheminée, un poêle impose toutefois le respect de certaines normes de sécurité et l’observation de quelques critères pour choisir l’appareil idéal pour un chauffage durable et de qualité.

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Quels sont les avantages et les inconvénients d'un poêle ?

Modèle Ego, MCZ

Beaucoup d’avantages et peu d’inconvénients, les poêles ont de quoi séduire les plus frileux d’entre vous.

  • Les avantages d'un poêle comme chauffage :

- Outre l’aspect purement décoratif, un poêle est une source de chaleur dans tous les sens du terme. Convivial, inusable, il peut même représenter une véritable plus-value pour votre intérieur, pour peu qu’il soit discret ou que son habillage soit escamotable.
- Les appareils contemporains présentent d’excellents rendements énergétiques, quand le bois reste une source de chaleur économique et renouvelable.
- L’installation d’un poêle est facile et modifiable, une simple journée de travaux suffit souvent avant de s’installer devant l’âtre.
- Les poêles à pellets sont plus intéressants en termes de combustion, mais aussi de manipulation. Eligible à l'aide MaPrimRénov', cet appareil à haute performance peut chauffer toute une habitation selon le modèle sélectionné. Contrairement aux poêles à bois, la combustion y est plus dense et le temps de chauffe plus long. Plus efficace, ce type de chauffage est aussi le plus écologique, sa combustion étant plus green. Ce modèle s'avère une bonne solution pour concilier confort thermique, maîtrise des dépenses et respect de l'environnement.

  • Les inconvénients d'un poêle comme chauffage :

- Ces appareils ne sauraient assurer seuls le chauffage d’une habitation sans une excellente isolation, surtout en région froide. Ils font toutefois baisser la facture de chauffage de 50% en moyenne.
- Le prix d’un modèle performant est parfois rédhibitoire, mais des aides au financement, comme MaPrimRénov', existent pour amortir la facture.

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Comment choisir un poêle performant ?

Modèle Mako, MCZ

De nombreux critères sont à surveiller pour choisir un poêle performant pour votre lieu de vie. Outre son esthétique et ses dimensions, il convient d’abord que votre nouveau meilleur ami soit efficace.

  • Un poêle pour chauffer ou décorer ?

La première question à se poser, c’est de savoir ce qu’on veut faire avec son poêle. Chauffer ou décorer ? Les performances d’un simple poêle d’agrément n’ont pas la même importance qu’un poêle pour chauffer. Pour choisir votre puissance, on peut dire qu’un KW chauffe autour de 12m3. Si on veut chauffer de grandes surfaces, il ne faut pas tout miser sur un seul appareil sinon ses abords seront intenables. Car il faut savoir qu’on ne peut pas aller en dessous du minimum de chauffe. Il vaut mieux multiplier les sources de chaleur en comptant 7 KW par tranches de 60 m2. On peut ajouter un accumulateur qui fait durer la chaleur une fois le feu éteint.

  • Quels sont les différents types de poêle disponibles sur le marché ?

Allez-vous vous orienter vers les traditionnelles bûches ou vers les granulés et plaquettes ? En fonction de vos besoins et de votre budget, vous pourrez définir quel poêle à bois vous correspond après avoir étudié ces précieuses informations... Le poêle à accumulation pour chauffer toutes vos pièces. Vous avez tergiversé entre le foyer fermé et le poêle, mais seul le poêle de masse peut vous permettre de chauffer chaque pièce de votre logement. Certes, l'investissement de départ est important (autour de 10 000 €), l'installation est volumineuse, mais que dire de ses performances ? La sensation de chaleur ressentie dans toute l'habitation est non seulement très agréable, mais l'autonomie du poêle à accumulation est considérable. Il faut aussi savoir que ce type de poêle pollue moins qu'un poêle classique et que sa durée de vie est très longue. Bref, pour un rendement et une utilisation efficaces, optez pour les poêles à pellets ! Les poêles à bûches disposent quant à eux d'autres avantages non négligeables à commencer par le prix. Entre 400 € et 5 000 €, vous trouverez divers poêles plus ou moins performants. L'autonomie et l'inertie de ces poêles ne sont pas comparables avec les poêles de masse, mais ils restent écologiques. Avant de vous engager vers ce type de poêle, mieux vaut être conscient qu'à l'image d'une cheminée, vous devrez ajouter régulièrement des bûches dans votre poêle à bois, sans compter la corvée du nettoyage des cendres... Votre choix est fait ?

  • Quels combustibles choisir pour un poêle ?

Charbon, gaz, bois, granulés ou polycombustible ? Le choix du combustible impacte aussi bien sur le confort que sur les performances du poêle. Gaz et électricité offrent une vraie simplicité d’usage et assurent l’effet flamboyant d’une bûche mais n’ont pas le même confort de chauffe que les modèles à bois. La qualité du bois de chauffage est en revanche primordiale. Les bois durs (chêne, hêtre) ont une combustion lente et régulière quand les bois tendres ont une combustion rapide qui permet de monter la température intérieure plus rapidement.

  • Quels matériaux pour un poêle tendance ?

En acier, en fonte ou en céramique, les poêles offrent à peu près les mêmes qualités de performance, d’autonomie et durée de vie, et les différences sont principalement esthétiques. En revanche, les poêles en pierre ollaire ou en briques réfractaires, qui accumulent la chaleur et la restituent lentement, sont vraiment plus efficaces.

  • Quelle consommation pour un poêle ?

Le rendement d’un poêle mesure le rapport entre l’énergie produite et l’énergie consommée. Plus il est important, plus l’appareil est performant. La plupart des poêles ont aujourd’hui un rendement entre 60 et 80 %, 70 étant le minimum pour bénéficier du crédit d’impôt. Enfin noter qu’un appareil efficace consomme autour de 2, 2kg de bois par heure.

  • Quelle est la durée de vie d'un poêle ?

La durée de vie d’un appareil est quasiment éternelle, sauf à brûler un carburant qui ne serait pas le bon ! ». La loi impose un ramonage du conduit au moins une fois par an. Enfin, il convient de vérifier l’état des joints et de la vermiculite compressée autour des parois de l’appareil (à changer tous les 5 à 7 ans pour préserver les performances).

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Où placer un poêle ?

Modèle Club, MCZ

Emplacement et sécurité son étroitement liés. Placé au cœur d’une pièce de vie, un poêle pourra utiliser le conduit d’évacuation, s’il y en a déjà un, à condition de le faire tuber pour en garantir l’étanchéité. S’il n’yen a pas, il faudra alors créer un conduit et une évacuation. Il convient de choisir l’emplacement du foyer en respectant les distances de sécurité par rapport aux matériaux inflammables (DTU 24-1, 24-2) tout contrariant le moins possible l’évacuation. Cette zone de sécurité varie selon l’alternative d’installation choisie et l’angle de rotation. Les notices techniques de chaque modèle de poêle indiquent les distances à respecter (compter généralement 1,20m). Il est toutefois possible de réduire ces écarts en installant des parois ininflammables. Enfin, il faut que la cheminée d’évacuation soit au moins 40cm au-delà des faîtages pour les toits en pente et 1,2m pour les toits plats.

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Quelles sont les aides financières pour investir dans un poêle ?

Modèle Musa, MCZ
  • Les normes et les labels à connaître

Pour un appareil dont les qualités, la sécurité et les performances seront garanties, la norme NF EN 13240 concernant les appareils ménagers utilisant des combustibles solides fait référence. Il convient de choisir un modèle respectant cette norme. Le label Flamme verte, développé à l’initiative du SER (Syndicat des énergies renouvelables) et de l’ADEME, garantit la sécurité et les performances écologiques et économiques des poêles à bois.

  • Quelles aides financières pour un poêle ?

Lancée en janvier 2020, MaPrimeRénov' remplace le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) et les aides de l’Agence nationale de l’Habitat (Anah). Il s’agit d’une aide publique accessible à tous les propriétaires et à toutes les copropriétés de logements, construites depuis au moins 15 ans. Elle concerne les logements occupés à titre de résidence principale (par le propriétaire lui-même ou par un locataire) et sert à aider à financer des travaux pour améliorer la performance énergétique d'un logement. Le montant de la prime est calculé en fonction des revenus du foyer et du gain écologique permis par les travaux. Les travaux de chauffage sont éligibles à cette prime mais ils devront être effectués par des entreprises labellisées RGE (reconnues garantes de l’environnement). En 2024, MaPrimeRénov évoluera avec notamment le développement d’un pilier « efficacité » qui permettra de poursuivre les aides MaPrimeRénov pour les changements de chaudière et les petits bouquets de travaux combinant des gestes d’isolation et d’équipement de chauffage décarboné.

  • Quel prix pour un poêle de qualité ?

Il faut compter autour de 5 000 euros pour un poêle installé. L’appareil seul coûte entre 1 000 et 7 000 euros selon les modèles quand l’installation est facturée autour de 1 000 euros pour une journée de travaux.

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[Dossier] Poêle chauffage : prix, modèles, entretien... - 7 articles à consulter

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