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Une cité sur l'eau

Stephen Clément

Au bout du monde, au Pérou, à l’ouest du lac Titicaca, vivent les Indiens Amayra. À l’horizon, dans ce coin reculé, berceau de la civilisation Inca, d’étranges îles de pailles flottent au milieu de cette mer intérieure légèrement salée. Ce sont les habitations des Indiens Amayra, héritées de leurs prédécesseurs, le peuple Uros, aujourd’hui disparu. À l’époque, les Uros, avaient optés pour ce type d’habitat afin d’échapper à la puissance et l’oppression des Incas.

Dans ce coin de paradis, où le temps semble s’être arrêté, les Indiens Amayra vivent comme par le passé et respectent les mêmes traditions. Ici, le commerce et l’argent sont secondaires car la plus grande richesse de ce peuple n’est autre que la Totora, un jonc qui pousse en abondance sur les rives.

C’est avec ce jonc aux vertus miraculeuses, que le « Kot–suna », le peuple du lac, construit ses huttes, ses meubles, des objets artisanaux ou encore leurs embarcations. Ce merveilleux matériau qui compose une quarantaine d’îles, les stabilise grâce à ses racines qui s’enchevêtrent et des pieux d’eucalyptus qui les préserve de la dérive.

Pour circuler, les Amayras utilisent leurs embarcations traditionnelles : les balsas. Ces bateaux semblables à de grands drakkars ont des proues en formes d’animaux très surprenantes et sont essentiels à ce peuple qui vit sur l’eau. Ainsi, chaque famille possède son îlot sur lequel sont construites les huttes d’habitations. Même si le Totora est un matériau très résistant, ils doivent refaire chaque année refaire le toit

Enfin, même s' ils vivent en suivant les coutumes de leurs ancêtres, ils ont su adapter les nouvelles technologies à leur mode de vie. Ainsi afin de limiter les risques d’incendies avec les bougies, ils ont équipé les habitations de panneaux solaires.

Aujourd’hui, les îles Uros font partie de la réserve naturelle du lac Titicaca. Flamants roses, canards sauvages, truites arc-en-ciel et crapauds géants sont protégés, un peu comme le peuple Amayra protège sa culture et ses traditions.

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Une culture des traditions

Stepehn Clément

Comme par le passé, les femmes Amayra cuisinent dans de petits fours en terre posés à même le sol sur des pierres qui isolent les roseaux du feu. Elles sont toujours vêtues de l’habit traditionnel, une jupe à volant appelée« la Pollera». Comme sur les cartes postales pour touristes, leurs tresses sont ornées de gros pompons de laine qui dansent à chacun de leurs gestes.

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De véritables îles flottantes

Stephen Clément

Même si les îles flottantes sont conçues pour accueillir une famille, certaines sont assez grandes pour recevoir jusqu’à vingt personnes, mais dans le fond rien n’a changé depuis l’époque des Uros. Le mirrador qui leur permettait de guetter l’arrivée des Incas est toujours là, comme si le supprimer reviendrait à renier leur histoire. Aujourd’hui, il permet d’observer pacifiquement, ce qu’il se passe aux alentours dans un coin où seul les animaux se permettent de troubler le calme ambiant.

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Des «drakkars» originaux

Stephen Clément

« Les Balsas » sont essentiels au peuple Amayra. En effet, ces étranges embarcations traditionnelles leurs permettent de circuler d’île en île. Réalisés en totora, ces drakkars du 21eme siècle, ont des proues en forme de tête de puma, l’emblème du lac Titicaca, en raison de sa forme vue du ciel.

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L’artisanat l’honneur

Stephen Clément

Les Amayras cultivent depuis toujours leurs savoir-faire qui leur permettent de vivre tout en conservant leur mode de vie. Ainsi, en plus de la confection d’objets en roseau, les habitants des îles Uros vivent de la pêche, de la cueillette de plantes lacrustes et surtout de la vente de broderies et de tissages traditionnels. Ces tissages réalisé par les femmes, s’inspirent essentiellement de la vie quotidienne du peuple du lac et de son histoire.

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