Après avoir passé son enfance à suivre ses parents et les chantiers de son père d’un bout à l’autre du continent africain, Géraldine a choisi de se fixer au Maroc, d’abord à Casablanca, puis à Marrakech il y a six ans. Dans ce pays qu’elle et son mari jugeaient “plein de promesses” pour eux et leurs trois enfants, le couple a succombé au potentiel de cette ville aux mille facettes. Pendant que David s’occupe de “Villanovo”, son site de location de maisons de luxe au Maroc et dans le monde, Géraldine gère, avec ses parents et son frère, les trois hôtels familiaux : “L’Iglesia” à El Jadida, la Kasbah Beldi à Marrakech et le Beldi Country Club.
Une construction caractéristique du Maroc
C’est d’ailleurs ici en pleine nature, au bout du majestueux domaine du Beldi que ce couple de trentenaires a fait bâtir sa maison. “C’est mon père, Jean-Dominique Leymarie, qui a dessiné cette demeure originale, avec un salon de 30 mètres de long et des toits terrasses qui surplombent les jardins, raconte Géraldine. Il s’est inspiré d’une ancienne maison de Glaoui située en face de la porte de Bab Ailen à Marrakech.” Au père les plans, à la fille le choix de matériaux. “Au sol, j’ai privilégié le dess et le bejmat, deux techniques caractéristiques des constructions marocaines et les murs, tous en pisé, font plus d’un mètre d’épaisseur pour conserver une température clémente durant les mois d’été.” Du salon aux chambres des enfants, à celle réservée aux amis de passage, on savoure la fraîcheur dans cette bâtisse dissimulée derrière de hauts cyprès, entourée de jardins embaumants le jasmin parfumé, la rose et le romarin.
Une décoration vintage
Côté déco, c’est également Géraldine qui a tout pris en mains, additionnant les influences locales à celles de ses multiples voyages pour créer des dialogues entre couleurs et matières. “Les Puces de Casablanca et Marrakech sont extraordinaires pour cela. On y trouve des merveilles, qui proviennent de maisons de Français qui vivaient au Maroc dans les années 50 et 60. Je chine toujours des objets et du mobilier très bien conservés, ainsi que des trésors artisanaux, tapis, vaisselle, vannerie ou tissus. C’est une mine !”
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Reportage paru dans le numéro 479 de Marie Claire Maison.
Texte : Laurence Dougier
Photo : Romain Ricard