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Le salon, design et aérien

Philippe Garcia

Un salon lumineux, poudré, abrité de la rue par une série de grands vases Serralunga. Avec son impressionnant canapé rose comme une confiserie, de la collection Elysée dessinée par Christophe Pillet pour Edra, une atmosphère douce et aérienne se dégage de cet espace central, au cœur de la vie de la maison.

Si cela ne tenait qu'à lui, le designer avoue qu'il n'aurait pas forcément installé ses pièces dans son intérieur. Cependant, sa femme Patricia ne partageait pas cette envie.

Première fan des créations de son mari, elle mis un point d'honneur à en meubler leur appartement. Si lui ne raffolait pas de l'idée de vivre dans un showroom à sa gloire, le couple avait les mêmes aspirations, et s'est tout de suite accordé sur l'essentiel. Patricia a su nuancer la décoration en mêlant les pièces Pillet à d'autres designers, sans surcharger.

Dans ce salon épuré, les grands noms se dispersent subtilement. Les deux fauteuils fuchsia "Sunset" pour Cappellini (signés Pillet) nuancent la palette de rose et vert dominante, chère au couple pour qui cette association de couleur évoque leur premier voyage à Bali.

Sur le tapis vert, de la partie droite du salon, dessiné pour Toulemonde Bochart (2000), repose dans un esprit décalé la chaise longue en bois Ceccotti, baptisée "Agatha's dream" en l'honneur de sa fille (1998).

Au premier plan, prototype de la chaise "Y's" pour Cappellini (1998). Au fond, on note la présence de la lampe "Fortuny Centenario" signée Mario Fortuny et Madrazo (Palluco). 

Le meuble bas, tout en longueur, a été fabriqué sur mesure, et masque des rangements dont les portes sont placées derrière l'écran plat.

À l'abri des regards, les livres que Christophe n'aime pas voir exposés deviennent invisibles. Le vase rose "Flower vase n°2", toujours dans la gamme de tons, est signé Shiro Kuramata, pour Ishimaru.

2/5

Une cuisine discrètement isolée

Philippe Garcia

Dans la cuisine, qu'il a séparée du salon par une cloison vitrée coulissante tout en transparence pour limiter les odeurs, on retrouve les assiettes qu'il a dessinées pour Bernardaud.  Devant la porte en verre, la "Dining armchair Rod" jaune de Charles et Ray Eames pour Miller ensoleille la pièce, côté salle à manger.

Dans chaque pièce, les créations et le design règnent en maître -quoi de plus naturel- mais avec modération malgré tout. La raison ? Leurs 5 enfants. Le couple souhaitait faire de cet appartement celui de toute la famille, un espace à la fois beau, fonctionnel et pratique. Pour cela, ils ont créé deux espaces distincts. Celui dédié aux enfants, et le leur, séparés par une cloison mais unis par le salon où tout le monde se retrouve.

3/5

La salle de bains luxueuse, comme un hôtel

Philippe Garcia

Pour la salle de bains, Patricia, l'épouse de Christophe Pillet, avait une idée bien précise de ce dont elle rêvait.

Avec un énorme coup de cœur pour celles de l'hôtel de Sèze que son mari avait réalisées, et en particulier pour les murs en ardoise verte d'Ecosse, elle décide d'en faire la réplique dans leur salle de bains parisenne. Le résultat est moderne, sobre et très raffiné, avec une baignoire et un lavabo Duravit (design Philippe Starck). La robinetterie signée des mains de Christophe Pillet, pour Zanetti-Chini.

On ne peut s'empêcher de remarquer l'aquarium, trace de vie qui contraste avec l'aspect linéaire et épuré très calme de cette salle de bains. Juste devant, un tabouret Tam Tam orange vient animer le décor de son allure pétillante.

4/5

La chambre, clin d\'oeil japonisant

Philippe Garcia

La chambre aux murs nus donne l'impression d'être restée intacte, comme si la famille venait d'arriver. Dans l'idée de vivre comme s'ils allaient partir demain, le couple a délibérément choisi de poser les tableaux à même le sol. Ainsi, ils disent en profiter davantage chaque jour, plutôt que de les laisser se fondre aux murs et finalement passer inaperçus.

Certains aménagements ont été très calculés, d'autres complètement spontanés.Christophe avoue même avoir l'impression d'avoir laissé certains objets là où les déménageurs les ont posés.

Le lit "Flat" dessiné par Christophe pour Mobileffe est encadré par deux lampes "Air can" pour Mazzega.

Quant aux tableaux adossés négligemment -mais intentionnellement- contre les murs, il s'agit de clichés pris au Japon par Patricia. La prédominance du blanc et la touche rouge semblent faire un écho japonisant aux photos.

5/5

Un bureau minimaliste

Philippe Garcia

Dans cet appartement, le design est présent dans chaque pièce, toujours avec une signature de renom dans le mobilier.

Mais, en prenant soin de ne pas surcharger l'espace, les Pillet ont su habilement créer une atmosphère épurée, aérienne. Dans le couloir, on retrouve le « Dining armchair rod » jaune, et le lampadaire "Callimaco" d'Ettore Sottsass pour Artemide, premier cadeau que le designer s'est fait en arrivant à Milan.

Les deux pièces phares cernent l'entrée vers le bureau, sobrement décoré pour laisser place à la concentration.

Le mobilier et la lampe viennent d'IKEA, et la chaise n°420X Harry Bertoia pour Knoll (vers 1953) clos l'aménagement minimaliste de cette pièce d'inspiration. 

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