“Vous avez vu l’expo consacrée à Felice Varini au MaMO sur le toit du Corbu ? C’est dingue non ?” ; "Je le connais depuis qu’il est enfant, c’est une crème” ; “Mon père connaissait son père, c’est comme ça que nous sommes devenus amis”; “Ce qu’il fait pour Marseille, c’est inestimable”: n’en jetez plus, la coupe est pleine... Si à Paris le garçon fait parfois grincer des dents, à Marseille, tout le monde ne jure que par Ora-Ïto. Qu’il parle “des criques où il se baignait enfant” ou de son “cabanon niché au fond du vallon des Auffes où il se balade avec son chien une serviette autour de la taille”, nul ne peut douter de la sincérité de son attachement à sa ville.
Ode à Marseille
Entre la conception d’une chaise pour Cassina, la gestion de son studio parisien et de dizaines de projets que cet hyperactif gère en parallèle, la seule chose non négociable pour lui est de “sauter dans un TGV direction la gare Saint-Charles”, le plus souvent possible. “ En terme de douceur de vivre, c’est quand même difficile de trouver mieux”, soutient celui qui sourit à l’évocation de son statut très officiel “d’ambassadeur” de la ville. “Avec le MaMO [pour Marseille Modulor, un centre d’art contemporain installé sur le toit de la Cité radieuse conçue par Le Corbusier], j’ai fait venir d’immenses artistes à Marseille. J’aurais pu aménager un immense penthouse rien que pour moi mais j’avais envie de partager ça avec les gens d’ici.
En attendant de mener à bien un autre grand projet sur les îles du Frioul, au large de la ville, Ora-Ïto nous livre ses adresses préférées, mêlant souvenirs d’enfance, lieux branchés et spots secrets.